Au milieu des années trente, les étudiants martiniquais publient à Paris un petit journal, L’Étudiant martiniquais, qui devient plus tard L’Étudiant noir. Ce changement qui survient dans l’appellation de cette publication, essentiellement corporatiste au départ, n’a a priori l’air de rien, mais annonce une réorientation idéologique dont le destin dépassera les rivages du Quartier latin pour connaître un écho sur divers continents du monde. Aimé Césaire est devenu entre-temps le président de l’Association des étudiants martiniquais.
Bonsoir à tous, Je viens donc m’entretenir avec vous ce soir de mon livre intitulé « Aimé Césaire—Une traversée paradoxale du siècle », livre qui avait paru pour la première fois en 1992 – il y a donc 14 ans – aux éditions Stock et qui reparaît aujourd’hui aux éditions Ecriture. Je tiens à remercier mon ami André Lucrèce d’avoir bien voulu accepter le rôle de contradicteur, car il ne s’agira pas pour moi de venir délivrer un message à sens unique, mais de soumettre un texte que j’ai écrit avec mes tripes et avec mon esprit tout à la fois à la critique publique. André Lucrèce qui vient d’ailleurs de publier aux éditions HC un très beau roman, La Sainteté du monde, que je recommande à tous.