Le Jeudi 12 décembre 2019, sur le campus de Schoelcher de l’Université des Antilles, s’est tenue la soutenance de thèse de M. Romain FERRY qui s’est vu décerné le grade de Docteur en «Physiologie et Biologie des Organismes – Populations – Interactions» de l’Université des Antilles.
Les travaux de thèse de l’impétrant portaient sur les inventaires taxonomiques de la biodiversité des invertébrés macroscopiques marins, comme outils de connaissance et de gestion, avec comme exemple la Martinique.
Au cours de cette thèse réalisée au sein du groupe de recherche BIOSPHERES et l’EA929 (AIHP-GEODE), le candidat explore les différents apports possibles des inventaires taxonomiques d’invertébrés macroscopiques marins, afin de répondre à des problématiques de gestion telles que : Quelle espèce protéger ? Quel habitat protéger ? Quelle espèce exotique envahissante éradiquer ?
L’Université, la plus grande maison d’instruction d’une nation, semble ici chez nous, dans notre espace archipélique de Guadeloupe et de Martinique, montrer des signes de grandes faiblesses, de dépression. Des signes inquiétants de mal-développement ou mieux encore de sous-développement, apparaissent à la surface des réalités des offres de formation et de l’encadrement inhérent, que les instances de l’université nous soumettent désormais depuis le C.A. du mardi 22 janvier 2019. Pour autant qu’il m’en souvienne, l’écrivain cubain Edmundo Desnoes nous apprend dans ses Mémoires du sous-développement, que «le sous- développement est l’incapacité à pouvoir accumuler de l’expérience ». Notre Université est donc frappée d’un sous-développement symbolique, d’une douce inertie, d’une anesthésie fonctionnelle généralisée affectant le personnel en général dont on peut voir certains « se prélasser sur la terrasse de leur rêves buvant leur clairin et fumant leur cachimbo ».
Dans la crise qui affecte l'Université des Antilles depuis sa création en 2015, outre toutes les questions strictement liées au fonctionnement de l'établissement, il y en a une que l'on prend rarement en compte : l'évolution démographique de la Martinique et de la Guadeloupe. Le tableau qui illustre le présent article est pourtant clair et fort peu rassurant pour l'avenir. Source : MONTRAY KREYOL
Depuis une dizaine de jours, un Collectif d'étudiants du campus de Schoelcher, appuyé par des enseignants, des personnels administratif et de service ainsi que par des personnes de la société civile a apposé un barrage filtrant à l'entrée de l'établissement afin de protester contre le retour annoncé des trois responsables du CEREGMIA sur lesquels pèsent de multiples mises en examen pour des faits de nature extrêmement grave.
Tout s'éclaire maintenant avec le texte de la décision de la Cour d'Appel de Fort-de-France concernant le trio du CEREGMIA ! Texte que la gouvernance de l'Université des Antilles s'est bien gardée de transmettre intégralement au Pôle Martinique et singulièrement à sa vice-présidente, Odile FRANCOIS-HAUGRIN.
Alors que toute la Martinique avait les yeux rivés sur la suite des négociations de ce jour entre la présidence de l'UA et la délégation composée du collectif d'étudiants et de personnels de l'UA, l'UPEM, la FCPE et le comité Vigilance Anti-Corruption, voilà que la gouvernance centrale de l'UA a rompu le dialogue et quitté la table des négociations. Les raisons de cette rupture: le fait que le collectif ait demandé à la présidence de l'UA de maintenir les arrêtés d'interdiction d'accès qu'avait pris Corinne Mencé-Caster en 2015 et qui n'ont pas été abrogés ou alors de prendre sur la même base de nouveaux arrêtés en raison des troubles à l'ordre universitaire !
Depuis plus d'une semaine, le campus de Schœlcher est en ébullition à l'annonce du retour du trio du CEREGMIA (F. CELIMENE, K. LOGOSSAH et E. CARPIN). Des étudiants se sont constitués en collectif et ont instauré un barrage filtrant à l'entrée de l'établissement, rejoints par des associations de parents d'élèves, des personnes de la société civile (membres du Comité VIGILANCE ANTI-CORRUPTION) ainsi que de quelques enseignants, personnels administratif et de service.
Mme Odile FRANCOIS-HAUGRIN a adressé le courriel ci-après à la communauté universitaire afin de faire le point sur la situation...
En dépit des menaces de mort téléphoniques reçues par des responsables du Collectif des Etudiants du campus de Schœlcher qui protestent en ce moment contre le retour annoncé du trio du CEREGMIA (F. CELIMENE, K. LOGOSSAH, E. CARPIN), en dépit des menaces de sanction contre eux par certains enseignants, en dépit des menaces émanant de la gouvernance de l'Université des Antilles (y compris à l'encontre des quelques enseignants qui les soutiennent, les étudiants tiennent bon et annoncent, dans le communiqué ci-après, poursuivre leur mobilisation...
Suite au mouvement étudiant qui a bloqué hier (jeudi 22
mars) l'entrée du campus de Schoelcher, la gouvernance de l'Université a
adressé un courrier comminatoire aux enseignants venus soutenir les
étudiants pour les sommer de "justifier de leurs activités d'hier" car
ils ont été "pris en photo". Raphaël CONFIANT, professeur des
Universités, a adressé le message ci-après à ses collègues...
Le président de
l'Université des Antilles rappelle qu'on est dans un "état de droit",
mais quid du respect de l'ordonnance de création de l'UA ?
Dans le
communiqué ci-après adressé à la communauté universitaire, le président de
l'Université des Antilles stigmatise les étudiants et enseignants qui ont
bloqué l'entrée du campus de Schoelcher ce matin pour protester contre le
retour des membres du CEREGMIA. Or, il y a un mot d'ordre de grève tant
national que local, donc son argument d'absence de "préavis" est nul
et non avenu. D'autre part, s'il est si sourcilleux sur le droit, comment
expliquer que l'autonomie du Pôle Martinique, pourtant inscrite noir sur blanc
dans l'ordonnance de création de notre université, soit régulièrement bafouée ?
Tout ceci
conduira inévitablement à la scission de l'établissement si le mépris envers la
partie martiniquaise persiste...