Un tracteur qui brûle ou le boomerang de l'histoire
Un sage africain disait qu’un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle. Je me suis, pour ma part, demandé, sans pouvoir apporter de réponse, à qui pouvait bien renvoyer un tracteur qui brûle. Car c’est la triste image qui restera des émeutes du vendredi 6mars 2009, dans l’après-midi, sur la Rocade, au pied du Morne Trénelle.
Le président américain Barack Obama a estimé que les Etats-Unis n'étaient pas en train de gagner la guerre en Afghanistan et a laissé entendre que le pays pourrait entamer des discussions avec des talibans modérés.
Après les violents incidents de vendredi 6 mars en fin d'après-midi, le préfet, Ange Mancini, a lancé un appel au calme. Il a demandé à l'ensemble de la population de rester calme et chez elle et annoncé un déploiement massif de forces de l'ordre.
Le face à face entre les socio-professionnels qui voulaient manifester leur désapprobation de la grève dans les rues de la ville et le Collectif du 5 février a trouvé son épilogue sur la rocade de Fort-de-France dans une indescriptible bagarre.
Jets de pierre, voitures et poubelles brûlées ont précédé des échauffourées entre les Terres Sainville et Trénelle-Citron.
En pleine mobilisation des enseignants-chercheurs, un texte du professeur de sciences politiques Alain Garrigou, titré 'Sarkozy et l'université la revanche personnelle d'un cancre', s'est taillé un certain succès sur la blogosphère. Publié par le site de la Fondation Copernic et Mediapart, il y explique la 'petite guerre' livrée par le chef de l'Etat aux scientifiques et aux universitaires par ses études 'assez médiocres'. In Le Monde.
Jeudi 5 Mars. Saint-Denis 20 000 et Saint-Pierre 15 000, les deux manifestations ont rassemblé 35.000 personnes. L'île compte près de 800.000 habitants.
Un porte-parole du Cospar, Jean-Hugues Ratenon, a lancé : "C'est un grand succès", tout en avertissant que "personne ne doit s'accaparer le mouvement, la Réunion a fait la démonstration qu'elle peut être unie et responsable".
Dans le défilé, figuraient des politiques comme Paul Vergès (PCR) président du Conseil régional, le maire PS de Saint Denis Gilbert Annette, le maire DVD de Bras-Panon (nord-est) Daniel Gonthier.
Pointe-à-Pitre, Mardi 20 h 30. Il a fallu attendre 44 jours d'un conflit social historique en Guadeloupe pour qu'un accord soit enfin signé. Elie DOMOTA, porte parole du LKP, a annoncé, officiellement, la fin du la grève générale. On s'achemine vers une ouverture imminente des écoles puisque René Beauchamp, de l'intersyndicale de l'Education Nationale vient de confirmer la reprise du travail par les enseignants.
Photo : Nicolas Desforges, Préfet de Guadeloupe, Elie Domota, Porte-Parole du LKP, Victorin Lurel, Président du Conseil Régional.
"Ne figez-pas l'histoire", "Ne brisez pas l'espoir"
Le député Alfred Marie-Jeanne a interpellé aujourd'hui Mme Michelle Alliot-Marie, Ministre de l'intérieur et de l'Outre-Mer, lors des questions d'actualité au gournement. "Ne figez-pas l'histoire", "Ne brisez pas l'espoir" a conclu le député de la Martinique lors d'un véritable plaidoyer pour l'Autonomie dans le cadre de l'Art. 74.
La réponse de la Ministre de l'Outre-Mer (ci-dessous), démontre que ce gouvernement n'a toujours pas capté le message que les Antillais ont exprimé lors de cette révolte sociale.