Le président de
l'Université des Antilles rappelle qu'on est dans un "état de droit",
mais quid du respect de l'ordonnance de création de l'UA ?
Dans le
communiqué ci-après adressé à la communauté universitaire, le président de
l'Université des Antilles stigmatise les étudiants et enseignants qui ont
bloqué l'entrée du campus de Schoelcher ce matin pour protester contre le
retour des membres du CEREGMIA. Or, il y a un mot d'ordre de grève tant
national que local, donc son argument d'absence de "préavis" est nul
et non avenu. D'autre part, s'il est si sourcilleux sur le droit, comment
expliquer que l'autonomie du Pôle Martinique, pourtant inscrite noir sur blanc
dans l'ordonnance de création de notre université, soit régulièrement bafouée ?
Tout ceci
conduira inévitablement à la scission de l'établissement si le mépris envers la
partie martiniquaise persiste...
Nous avons reçu la motion et la liste de signature ci-après
d'étudiants du campus de Schoelcher à propos du retour possible des
chefs maffieux du CEREGMIA à l'université. Visiblement ils ne se sont
pas laissés intimider par les pressions exercées par un certain nombre
d'enseignants :
"Nous étudiants de l’université des Antilles, en réaction à
l’annonce faite par le tribunal concernant l’affaire ceregmia, avons
décidé de nous mobiliser pour réclamer plus de respect à notre statut
d’étudiants et de citoyens.
De nombreuses signatures ont été recueillies et d'autres motions sont en cours de signature."
Le Président de l UA devrait faire attention, très attention.
Les derniers événements devraient le faire réfléchir et réfléchir dans le bon sens.
A défaut de faire preuve de loyauté envers son institution, il
devrait faire preuve d’intelligence et opter d’urgence pour une analyse
approfondie de la situation.
A moins qu’il ne soit déjà trop tard. Pourtant les alertes ont été nombreuses !
La Faculté de droit
s'interroge sur "La CTM : une espérance trahie ?", mais elle ne s'est
jamais posée de question sur les détournements de fonds du CEREGMIA
L'indécence et
l'ignominie n'ont plus de limites à la Martinique.
En effet, alors que depuis deux décennies, des individus rassemblés dans une
officine appelée CEREGMIA se livrent à toutes sortes de malversations dénoncées
par la Cour des Comptes et le Sénat, alors qu'ils sont soupçonnés d'avoir
détourné 14 millions d'euros, alors que l'Université des Antilles a déjà été
contrainte de rembourser 6 millions d'euros, un groupe de recherches en
sciences sociales de cette même faculté, dirigée par Justin DANIEL, organise
en grandes pompes un séminaire intitulé :
Parents,
continuerez-vous à inscrire vos enfants dans une Faculté de Droit et
d'Economie où trois délinquants enseignent en toute impunité ?
Qui a
intérêt à discréditer la Faculté de Droit et d'Economie de la Martinique, plus
vieille faculté de l'Université des Antilles si on la fait remonter à
l'Institut VIZIOZ ? En effet, en prônant une politique dite d'"apaisement"
à l'égard des trois inculpés du CEREGMIA que sont Fred CELIMENE, Kinvi LOGOSSAH
et Eric CARPIN et en favorisant leur retour sur le campus de Schœlcher, la
gouvernance de l'Université a adressé un très mauvais signal aux parents des
jeunes Martiniquais.
En qualité de vice-président délégué aux affaires juridiques et contentieuses aux côtés de notre intrépide Présidente et de son équipe de gouvernance qui ont mis fin aux frasques des principaux protagonistes de l’affaire CEREGMIA au sein de notre université, j’ai découvert avec stupéfaction les dérives et les comportements inacceptables des dirigeants de ce laboratoire. En particulier de leur chef : signatures sans délégation pendant plusieurs années, multiplication des factures sans lien avec les projets, distribution généreuse de primes, intimidation et pressions exercées à l’égard de certains personnels. Bref, l’inacceptable, l’intolérable.
Les principaux protagonistes de l'affaire CEREGMIA ont mis en place une diplôme interuniversitaire (DIU) "gestionnaire de cas" sans l'autorisation des instances de l'UAG et sans que la Présidente de l'UAG à l'époque n'ait été informée. La lecture de cette note est édifiante.La responsabilité de l'université a donc été engagée à l'insu des autorités universitaires.
Quelles conséquences pour les personnes qui ont suivi cette formation clandestine?
Il fallait mettre un terme à ces dérives organisées par l'ex directeur du CEREGMIA. Qui veut le réintégrer dans l'établissement alors qu'il a sévi pendant plus de 20 ans? Quelle est la position des pouvoirs publics sur cette "vagabondagerie".
« Notre vie commence à s’arrêter le jour où nous gardons le silence sur les choses graves »
Martin Luther King Jr
Je me définis comme un citoyen ordinaire
cultivant liberté et bienveillance. Un ouvrier du vivre-ensemble
concerné par l’action collective et par notre responsabilité
individuelle dans la préservation de relations franches, saines,
équilibrées et épanouissantes dans les communautés avec lesquelles nous
interagissons.
Le document
publié précédemment (saisine de conseil de discipline de l'UAG en 2007) a mis
en évidence les nombreuses dérives (notamment des irrégularités, des faux et
usage) du directeur du CEREGMIA. En l'absence de véritable sanction l'intéressé
a bien évidemment recommencé de plus belle.