Depuis plus d'une semaine, le campus de Schœlcher est en ébullition à l'annonce du retour du trio du CEREGMIA (F. CELIMENE, K. LOGOSSAH et E. CARPIN). Des étudiants se sont constitués en collectif et ont instauré un barrage filtrant à l'entrée de l'établissement, rejoints par des associations de parents d'élèves, des personnes de la société civile (membres du Comité VIGILANCE ANTI-CORRUPTION) ainsi que de quelques enseignants, personnels administratif et de service.
Mme Odile FRANCOIS-HAUGRIN a adressé le courriel ci-après à la communauté universitaire afin de faire le point sur la situation...
LTA : Pourquoi considérez-vous que le texte prévoyant le dépaysement de cette affaire est contraire à la Constitution ?
Me C. BOULOGNE YANG-TING : L’article 665 alinéa 2 du Code de Procédure Pénale prévoit le renvoi d’une affaire à une autre juridiction que celle initialement saisie pour cause « de bonne administration de la justice ». Mais la difficulté est que la notion « de bonne administration de la justice » laisse une place à l’arbitraire par son imprécision et ce faisant, elle pourrait être au service du ministère public qui en userait à sa guise, ce qui est contraire à la constitution.
En dépit des menaces de mort téléphoniques reçues par des responsables du Collectif des Etudiants du campus de Schœlcher qui protestent en ce moment contre le retour annoncé du trio du CEREGMIA (F. CELIMENE, K. LOGOSSAH, E. CARPIN), en dépit des menaces de sanction contre eux par certains enseignants, en dépit des menaces émanant de la gouvernance de l'Université des Antilles (y compris à l'encontre des quelques enseignants qui les soutiennent, les étudiants tiennent bon et annoncent, dans le communiqué ci-après, poursuivre leur mobilisation...
Suite au mouvement étudiant qui a bloqué hier (jeudi 22
mars) l'entrée du campus de Schoelcher, la gouvernance de l'Université a
adressé un courrier comminatoire aux enseignants venus soutenir les
étudiants pour les sommer de "justifier de leurs activités d'hier" car
ils ont été "pris en photo". Raphaël CONFIANT, professeur des
Universités, a adressé le message ci-après à ses collègues...
Prévu.initialement du 21 au 31 mars 2018, le procès d’Alfred MARIE-JEANNE n’aura duré qu’une demi-journée, le temps nécessaire à ses avocats et à ceux de Maguy MARIE-JEANNE & de Mark FRAMPTON de mettre à nu les très nombreuses irrégularités observées dans l’ordonnance de renvoi devant la 11ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris.
Le président de
l'Université des Antilles rappelle qu'on est dans un "état de droit",
mais quid du respect de l'ordonnance de création de l'UA ?
Dans le
communiqué ci-après adressé à la communauté universitaire, le président de
l'Université des Antilles stigmatise les étudiants et enseignants qui ont
bloqué l'entrée du campus de Schoelcher ce matin pour protester contre le
retour des membres du CEREGMIA. Or, il y a un mot d'ordre de grève tant
national que local, donc son argument d'absence de "préavis" est nul
et non avenu. D'autre part, s'il est si sourcilleux sur le droit, comment
expliquer que l'autonomie du Pôle Martinique, pourtant inscrite noir sur blanc
dans l'ordonnance de création de notre université, soit régulièrement bafouée ?
Tout ceci
conduira inévitablement à la scission de l'établissement si le mépris envers la
partie martiniquaise persiste...
Désormais, les Régions et Collectivités Territoriales de Guyane et de Martinique ont la compétence pour délivrer des titres miniers en mer concernant l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures liquides et gazeux et des sites géothermiques.
Nous avons reçu la motion et la liste de signature ci-après
d'étudiants du campus de Schoelcher à propos du retour possible des
chefs maffieux du CEREGMIA à l'université. Visiblement ils ne se sont
pas laissés intimider par les pressions exercées par un certain nombre
d'enseignants :
"Nous étudiants de l’université des Antilles, en réaction à
l’annonce faite par le tribunal concernant l’affaire ceregmia, avons
décidé de nous mobiliser pour réclamer plus de respect à notre statut
d’étudiants et de citoyens.
De nombreuses signatures ont été recueillies et d'autres motions sont en cours de signature."