19 janvier & 5 février 2009

grevemartinik.jpgCHRONOLOGIE d'une REVOLTE SOCIALE.

 

Voici les grandes étapes du mouvement social qui frappe la Guadeloupe depuis le 19 janvier et la Martinique depuis le 5 février.

 


- 19 janvier : mot d'ordre de fermeture illimitée des 115 stations-service de l'île par les gérants, qui refusent toute nouvelle implantation.
- 20 janvier : grève générale à l'appel de 52 organisations réunies dans un "Comité contre l'exploitation outrancière" (LKP) qui réclame notamment une baisse du prix des carburants, des produits de première nécessité, des impôts et des taxes, ainsi qu'une hausse du salaire minimum de 200 euros. 3.000 manifestants à Pointe-à-Pitre.
- 21 janvier : la grève touche l'éducation et l'hôtellerie.
- 23 janvier : première négociation avec le préfet. La distribution de l'eau potable est perturbée.
- 24 janvier : 8.000 (selon la police) à 25.000 personnes (selon les organisateurs) manifestent à Pointe-à-Pitre.
- 26 janvier : 13 stations-service sont réquisionnées. RFO interrompt ses programmes.
- 28 janvier : Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, propose des négociations "thème par thème, dans un délai contraint de quatre semaines".
- 29 et 30 janvier : 12.000 à 18.000 personnes manifestent à Pointe-à-Pitre.
- 31 janvier : les conseils régional et général de la Guadeloupe proposent 54 millions d'euros pour satisfaire les principales revendications du LKP, qui refuse.

- 1er février : Jégo arrive en Guadeloupe.
- 2 février : le ministre annonce la réouverture de "25 stations-services" et l'application du Revenu de solidarité active (RSA) dans l'île dès cette année, soit avec un an d'avance.
- 3 février : Jégo annonce "dès cette année" 40.000 billets d'avions aller-retour à 340 euros Pointe-à-Pitre/Paris pour "les Guadeloupéens les plus modestes".
- 4 février : Jégo annonce avoir obtenu "un engagement clair, chiffré" de la grande distribution pour une baisse de 10% de 100

produits de première nécessité. Première réunion de négociations à Basse-terre avec le LKP. Blocage du port et des écoles.
- 5 février : 15.000 à 20.000 manifestants se rassemblent à Fort-de-France contre la vie chère et pour une grève générale. Barricades de pompistes devant les stations-services.
- 6 février : Blocage de l'unique dépôt pétrolier de la Guadeloupe.
En Martinique, début des négociations entre Etat, élus, patronat et le "collectif du 5 février" qui mène la grève générale.
- 8 février : Plusieurs milliers de personnes manifestent à Basse-Terre, où se poursuivent les négociations.
En Martinique, les grévistes contraignent plusieurs grandes surfaces de Fort-de-France et des communes environnantes à fermer leurs portes.
Un pré-accord sur une hausse de bas salaires est trouvé entre patronat guadeloupéen et LKP, qui doit être d'abord soumis à Matignon

- 10 février : Yves JEGO est de retour en Guadeloupe avec deux négociateurs pour revoir "ses chers compatriotes de Guadeloupe" (dixit). Dans un communiqué assez flou il souhaite "une Guadeloupe plus forte plus unie plus fraternelle". Bref ça ne mange pas de... pain.
Les élus de la Guadeloupe, eux, réclament un accord sur les salaires. Les négociations ont repris.

- 10 février : Premier point des revendications sur les 4 inscrits au tableau des négociations : Accord sur une baisse de 20% sur les produits de première nécessité. Négociations reprennent à 10H00. Une liste de 100 produits sera établie.la SARA est bloquée.
Les paquebots annulent leurs escales en Martinique. Les tours operateurs s'inquiètent d'une paralysie générale, à l'image de la Guadeloupe.