1er Juin - Entrée en vigueur aujourd'hui

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Le RSA n'aurait aucun effet sur l'emploi

La Drees (Direction des études des ministères sociaux) vient de publier une étude qui devrait gêner aux entournures le gouvernement. Le Revenu de solidarité active (RSA), qui doit entrer en vigueur le 1er juin, pourrait n'avoir que peu d'effets sur le retour ou le maintien à l'emploi des futurs allocataires.


 C'est le résultat d'une étude menée sur les zones où le RSA a déjà été expérimenté. Dans ce document de travail dont font état mercredi 

Les Echos, deux chercheurs de la Drees (Direction des études des ministères sociaux) ont comparé les parcours professionnels de 2.900 personnes - bénéficiaires ou anciens bénéficiaires du RMI - dans les zones où le RSA a été expérimenté (dites "zones tests") et dans les zones où il n'a pas été testé (dites "zones témoins"). 

Ainsi, parmi les personnes qui étaient sans emploi avant le début des expérimentations, 19,1 % seulement d'entre elles ont commencé un emploi au cours des expérimentations en zones tests contre 17,6 % en zones témoins. Certes, "les taux sont légèrement plus élevés en zones tests qu'en zones témoins, mais les différences ne sont pas significatives au regard de la taille de l'échantillon et de l'ampleur des différences", commentent les auteurs. 

Toutefois, l'étude, menée en mai-juin 2008, relève que les effets du RSA sont variables selon le "profil" des bénéficiaires avec une prise en compte de la situation familiale et du (ou des) diplôme(s). Les résultats pour les personnes seules (sans conjoint ni enfant) sans emploi avant les expérimentations sont plus encourageants. Ainsi, 22 % d'entre elles ont occupé un emploi au cours de la période étudiée en "zones tests", contre 17 % dans celles avec le seul RMI. 

Quoi qu'il en soit, le RSA remplacera le RMI à compter du 6 juillet. Son montant mensuel sera identique au RMI (454,63 euros pour un célibataire) pour ceux qui sont sans emploi et consistera en un complément de revenu (100 à 200 euros par mois) pour les plus bas salaires. Il garantit aux bénéficiaires de minima sociaux qu'ils ne perdront pas un euro s'ils reprennent un emploi.