Fonds de développement
Défis sociaux ensuite, car l'île doit faire face à des flux migratoires importants. La part des étrangers, originaires surtout des autres îles des Comores - qui viennent pour trouver un travail, rejoindre des proches, pour bénéficier de la scolarisation de leurs enfants ou pour se faire soigner - est passée de 15 % au début des années 1990 à près de 41 % en 2007, relevait l'Institut d'émission dans une précédente étude. La grande majorité serait en situation irrégulière.
Le coût de l'immigration clandestine a été estimé dans un rapport sénatorial de 2008 à 32,4 millions d'euros pour l'Éducation nationale et 30 millions pour les services de santé - plus de 3,3 millions consacrés à la lutte contre cette immigration (police, gendarmerie…). Sans compter le coût du travail au noir.
Nouveau département français, Mayotte «va bénéficier de fonds de développement relativement importants», rappelle-t-on à l'Iedom. Un autre enjeu va alors surgir: «La capacité à savoir les utiliser. Le vrai problème est là. Il faut une vraie maîtrise d'ouvrage pour les projets, cela va prendre du temps.» Il faudra ensuite que le secteur privé prenne le relais de l'investissement public. Pas une mince affaire dans un territoire où, aujourd'hui, «produire revient plus cher