Le ridicule ne tue pas !
Ainsi donc, dans le silence assourdissant des principaux médias officiels, le President of Martinique (POM), Serge LETCHIMY, vient de m’infliger un « avertissement » pour « injure publique ».
Cette sanction, qui ne grandit pas son auteur, n’affecte en rien l’exercice de mon mandat. Pour autant, les explications données aujourd’hui sur les ondes de Martinique Première Radio par le Président-Sortant révèlent une nouvelle tentative d’instrumentalisation de l’opinion qui mérite une mise au point.
De cette interview, il convient de retenir le cynisme avec lequel le Président-sortant instrumentalise les Martiniquais en laissant croire qu’il aurait été insulté. Lui, le parlementaire, habitué aux joutes oratoires à l’Assemblée Nationale, il sait pertinemment ce qu’est une insulte ! Cynisme doublé d’un mensonge qui consiste à couvrir les attitudes irrévérencieuses et les propos sexistes ou obscènes des élus de sa majorité.
Que le Président-sortant ait une conception réductrice de la métaphore « pris la main dans le sac », c’est son droit le plus absolu.
Que le Président-sortant soit particulièrement perturbé par la mise en examen « pour recel d’abus de biens sociaux » de l’ex-1ère Vice-présidente, c’est son problème.
Que le Président-sortant ne soit pas tranquille avec sa conscience, c’est son affaire.
Mais, en aucun cas, il ne pourra pas tromper l’opinion par de prétendues insultes toutes aussi ridicules qu’imaginaires.
En réalité, le Président-sortant considère toute opposition à sa politique comme étant une insulte à sa personne. Mais, son culot et son arrogance donnent froid dans le dos. C’est là une manière très subtile de détourner l’opinion publique sur son bilan catastrophique et l’endettement abyssal dans lequel il a plongé la collectivité régionale.
Que les Martiniquais soient rassurés, les organisations du GRAN SANBLÉ POUR FAIRE RÉUSSIR LA MARTINIQUE sauront éviter ce piège et les vaines tentatives d’intimidation des élus de l’opposition. Face aux risques réels d’une dérive autocratique et du macoutisme, elles seront présentes pour défendre la démocratie et la liberté d’expression.
La campagne pour la mise en place de la Collectivité Territoriale de Martinique est l’occasion de tourner définitivement la page avec ces pratiques politiciennes d’un autre temps et de présenter un projet alternatif permettant à la Martinique de faire face aux principaux défis qu’elle aura à relever.
L’heure du bon choix arrive. Tout le reste n’est que gesticulations médiatiques et insignifiance !
Louis BOUTRIN
Conseiller Régional de Martinique