BIBLIOTHÈQUE SCHOELCHER - 7 NOV. 18H30 - SOIRÉE LITTÉRAIRE AUTOUR DU BATAILLON CRÉOLE DE R. CONFIANT

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Le Bataillon créole à la Bibliothèque Schoelcher

(Guerre de 1914-1918) 

 

Josette MANIN

Présidente du Conseil Général de la Martinique

a le plaisir de vous inviter à la soirée littéraire autour de

« Le bataillon créole » de Raphaël CONFIANT

Intervenants :

Corinne MENCE-CASTER, écrivain et universitaire

Charles-Henri FARGUES, écrivain

 

le vendredi 07 novembre 2014 de 18h30 à 21h30

à la Bibliothèque Schœlcher

Renseignements : 0596 55 68 30 

Parle-moi de «Là-bas»! Parle-moi surtout-surtout de la Marne, grand vent qui voyage sans répit de par le monde! On dit que Théodore est mort dans une tranchée. Je ne comprends pas. Pourquoi l'armée de «Là-bas» se cachait-elle dans des trous au lieu de monter au front? Pourquoi y attendait-elle que le Teuton fonde sur elle? 


Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Mais elle ne comprend pas ce qui s'est réellement passé sur ce front si loin de la Martinique... Théodore faisait partie du «Bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient, dans la presqu'île de Gallipoli et aux Dardanelles.

C'est du point de vue martiniquais, celui des parents des soldats, que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun: Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et, à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles...

Éloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le Bataillon créole donne la parole à ces hommes et à ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère patrie».