CHIKUNGUNYA : DES CHERCHEURS AUTRICHIENS ET AMÉRICAINS ONT MIS AU POINT UN VACCIN

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Un vaccin bientôt à l'essai chez l'homme

 

Le chikungunya, maladie endémique de certaines zones tropicales spécifiques, s’est répandu à travers le monde en dix ans. La communauté internationale s’est mobilisée afin de mettre au point un vaccin efficace pour éviter une progression épidémique.


Maladie infectieuse tropicale, le chikungunya occasionne de très fortes douleurs articulaires associées à une raideur. Dans un premier temps, le patient ressent durant plusieurs jours une très forte fièvre dépassant parfois les 40 °C. Puis, un érythème apparaît, suivi de courbatures particulièrement douloureuses et de vives douleurs articulaires clouant souvent le malade au lit.


Cette infection se transmet d’un individu à l’autre par un vecteur, le moustique "tigre", et touche tout particulièrement les jeunes enfants et les personnes âgées. En 2005 et 2006, la Réunion avait été touchée par une forte épidémie de chikungunya, qui avait atteint plus de 40 % de la population insulaire et causé la mort de 6 personnes. Le taux de mortalité de cette maladie est de 1 cas sur 1 000. Actuellement, il n’existe aucun traitement efficace pour lutter contre cette infection.

Confrontées à cette situation, de nombreuses équipes dans le monde, dont celle de Pierre Roques, chercheur à l’université Paris-Sud XI et au CEA, mènent depuis plusieurs années des études sur les animaux afin de vérifier s’il est possible d’envisager la mise au point d’un vaccin pour lutter contre le chikungunya. Au vu des premiers résultats encourageants, parus dans plusieurs revues primaires au cours des derniers mois, il semble bien que la vaccination chez l’homme puisse être une option, sur le moyen terme, pour lutter contre cette infection.

Les premiers essais cliniques menés en 2013 par des chercheurs de la société autrichienne Themis Bioscience, ainsi que les travaux publiés en ce début d’année dans le Journal of Infectious Diseases par Scott C Weawer et ses collaborateurs de l’Université du Texas montrent l’efficacité, chez les macaques, d’une unique dose de vaccin fabriqué. Ce qui pourrait induire à des essais sous peu, chez l’homme.