CLASSEMENT FORBES 2010 : LES DIX FEMMES LES PLUS INFLUENTES DE L'ANNEE

Michelle Obama détrône la chancellière Angela Merkel.

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Femmes politiques, Pdg, actrices… Voici les dix femmes les plus puissantes de 2010, selon le magazine américain Forbes. Michelle Obama prend la tête du classement détrônant la chancellière allemande Angela Merkel.

 

En matière de pouvoir, l'impact culturel pèse aussi lourd que l'argent et l'influence politique. Chaque année, le magazine Forbes en établit le classement.

 

Les listes des personnalités puissantes établies par Forbes sont synonymes de magnats et stars du cinéma, chefs d'état et dirigeants d'entreprise. Il suffit de jeter un rapide coup d'œil sur la liste des cents femmes les plus puissantes du monde en 2010 pour constater que nous avons établi un nouveau classement de l'élite féminine qui reflète le nouvel ordre actuel.

Quand nous avons commencé à préparer la liste de cette année, nous avons décidé qu'il était temps d'inclure la sphère culturelle. Sans évincer les dirigeantes financières et politiques qui représentaient la majorité des femmes puissantes jusqu'à aujourd'hui, nous avons recherché les femmes qui possèdent un public et une plate-forme leur donnant poids et influence : il s'agit de notre nouvelle définition du pouvoir.

Nous avons divisé nos candidates en quatre groupes : politique, affaires, médias et art de vivre. Nous avons classé les femmes dans chaque groupe puis les groupes entre eux. Ce n'était pas facile, mais cela reflète la réalité actuelle : un conglomérat incongru et diversifié de puissance «dure» (devises et constitutions) et de puissance «dynamique» (public et audace).

Argent et influence

Autrement, comment expliquer que Lady Gaga (No. 7) et Ellen DeGeneres (No. 10) côtoient dans les 10 premières Michelle Obama (No. 1), Irene Rosenfeld, PDG de Kraft Foods ( KFT - news - people ) (No. 2), Secrétaire d'Etat Hillary Clinton (No. 5) et Indra Nooyi de PepsiCo ( PEP - news - people ) (No. 6) ? En fait, nous dépendons de ces femmes, pour gérer notre argent, payer nos salaires et gouverner, mais aussi pour ce que nous mettons dans notre assiette, ce que nous téléchargeons, ce dont nous parlons autour de la table et les causes que nous soutenons. Elles agissent aussi sur ce que nous pensons et influence notre manière d'agir.

En tête de notre liste, la première Dame Michelle Obama est une véritable source de changement depuis qu'elle a emménagé à la Maison Blanche en 2008. C'est la première Afro-Américaine à accéder à ce poste, dont elle a littéralement changé le visage. Et grâce à sa cote de popularité toujours au beau fixe elle représente un nouveau modèle pour toute une nouvelle génération de jeunes filles et de femmes à travers le monde. Cette ancienne avocate et fonctionnaire à Chicago s'intéresse au travail avec les jeunes et à l'alimentation saine, entre autres choses, comme le prouve sa campagne Let's Move! qui cherche à résoudre l'épidémie d'obésité parmi les enfants en l'espace d'une génération.

Les femmes puissantes sont connectées et chacune renforce le pouvoir de la suivante. L'un des résultats de la campagne Let's Move!, par exemple, est que les grands groupes alimentaires (y compris Kraft Foods de Rosenfeld et PepsiCo de Nooyi) se sont engagés à supprimer 1,5 trillions de calories de leurs produits d'ici 2015 grâce à de nouveaux produits, de nouvelles recettes et une réduction des parts.

Véritables pelotons

Mais revenons aux raisons pour lesquelles Nooyi et l'animatrice DeGeneres ont terminé toutes les deux parmi les dix femmes les plus puissantes du monde. Nooyi dirige PepsiCo, avec un chiffre d'affaires de 43 milliards de dollars par an et un portefeuille de marques qui compte Tropicana, Frito Lay et Gatorade, alors que DeGeneres touche chaque jour de la semaine 3 millions de téléspectateurs grâce à son émission de débats. Mais cela ne représente qu'une heure de sa journée.

Loin des caméras, DeGeneres diffuse son message aux 5 millions de personnes qui la suivent sur Twitter. Sa personnalité très en vue et très dynamique, en tant qu'animatrice de télévision, de mannequin CoverGirl et d'ancien membre du jury d'American Idol ont permis de rendre les problèmes de la communauté homosexuelle plus publics. Elle a même réussi à en faire un sujet gai et intéressant.

Traditionnellement, les listes de femmes sont généreusement émaillée de «première» ceci et «première» cela. Première PDG. Première femme à la Cour Suprême. Première Présidente. C'est vrai que cette nouvelle liste contient sa part de premières : Nancy Pelosi est la première Présidente de la Chambre des Représentants alors que la pilote de course Danica Patrick est la première (et unique) femme à avoir remporté une série IndyCar. Alors qu'OWN est sur le point d'être lancé, Oprah Winfrey est la première femme à posséder son propre réseau du câble et la Libérienne Julia Gillard et Ellen Johnson Sirleaf sont actuellement respectivement la première Premier ministre femme d'Australie et la première Présidente en Afrique.

Les journalistes adorent ces grandes premières, mais la vraie grande nouvelle est que de véritables pelotons ont fait leur apparition. Trois femmes siègent à la Cour Suprême, ce qui marque un tournant historique. Cette année, Diane Sawyer a rejoint Katie Couric au rang de présentatrice solo des actualités du soir, avec Rachel Maddow et Christiane Amanpour. Gillard fait partie des dix chefs d'état féminines recensées cette année. De Singapour à Silicon Valley, vingt-cinq femmes de la liste détiennent le titre de PDG.

Instantané

L'âge de la maturité pour les dirigeantes politiques arrive généralement vers 50 ou 60 ans, alors que les dirigeantes d'entreprise parviennent au sommet vers 40 ou 50 ans. Les grandes personnalités féminines dans les médias et l'art de vivre semblent avoir une vingtaine ou une trentaine d'années. Mais il existe des exceptions notables. Madonna et Arianna Huffington. Sarah Palin et la reine Rania de Jordanie. Sheryl Sandberg de Facebook et Jing Ulrich, Directrice de China Equities J.P. Morgan.

Redéfinir l'idée du pouvoir sous forme d'influence est une tâche ambitieuse, rendue encore plus ardue par le fait que nous avons examiné le monde entier, dans toute sa complexité, pour trouver les femmes qui font peser leur influence dans quatre sphères en vue de créer le changement. Et si l'on ajoute à cela le rythme de l'année 2010, la rapidité avec laquelle nous consommons et communiquons, cette tâche devient encore plus monumentale.

Nous avons découvert que le pouvoir, «dur» ou «dynamique» est parfois fugace. Un million de suiveurs sur Twitter peuvent s'évaporer aussi rapidement qu'une entreprise peut faire faillite ou qu'un gouvernement peut être renversé. Nous considérons donc cette liste comme un instantané.

Nous vous invitons à vous rendre sur forbes.com/woman où cette liste vivra, respirera et sera remodelée au fil des mois.