CONGO : L'EXPLOSION D'UN CAMION CITERNE FAIT PLUS DE 200 MORTS

... Cela n'arrive pas qu'aux autres !

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Au moins deux cents personnes ont été tuées et cent autres blessées dans l'explosion d'un camion-citerne vendredi soir dans l'est de la République démocratique du Congo, apprend-on auprès des autorités locales samedi.
Plusieurs personnes sont mortes en tentant de siphonner du pétrole qui s'échappait du camion mais selon les autorités, la majorité des victimes ont péri dans l'incendie qui s'est propagé aux habitations après l'explosion du camion-citerne. 

 

"Il y a eu un accident, un camion-citerne s'est renversé et le pétrole s'est échappé de partout. Plus de deux cents personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées, grièvement brûlées", a déclaré Marcellin Cisambo, gouverneur de la province du Sud-Kivu où l'explosion s'est produite.

L'accident, dont les causes restent encore inconnues, est survenu sur la route reliant la capitale de la province, Bukavu, et Uvira, une ville du Sud, frontalière avec le Burundi, a-t-il ajouté.

Selon des témoins, l'explosion a mis le feu à des habitations situées près de la route.

"Des personnes ont été tuées alors qu'elles tentaient de siphonner du pétrole mais la plupart des victimes se trouvaient chez elles en train de regarder le match (de la Coupe du monde)", a indiqué Cisambo.

"ÉTAT DE CHOC"

Des millions de fans de football regardaient le match de quart de finale de la Coupe du monde opposant le Ghana, dernière équipe africaine encore en lice, et l'Uruguay.

"C'est un spectacle terrible. Il y a de nombreux corps dans les rues. La population est en état de choc, personne ne crie ni ne pleure", a dit à Reuters Jean-Claude Kibala, vice-gouverneur de la province, par téléphone du village de Sange.

"Nous essayons de voir comment nous pouvons coopérer avec l'Onu pour gérer la situation et transporter les blessés à l'hôpital", a-t-il ajouté.

Les forces de maintien de la paix de l'Onu ont commencé à héliporter les blessés vers les hôpitaux voisins.

"La Croix-Rouge internationale s'attelle à récupérer les corps et à les transporter à la morgue, mais la priorité est bien évidemment d'emmener les blessés à l'hôpital", a expliqué à Reuters la coordinatrice de la Croix-Rouge Inah Kaloga.

Après avoir fait état de cinq morts parmi les soldats chargés du maintien de la paix, l'Onu a corrigé le bilan samedi et a fait savoir qu'aucun casque bleu n'avait été tué.

Marine Pennetier pour le service français

Source : REUTERS