Continuité territoriale

Vers une baisse des prix de l'aérien

airfranceavion.jpgA la demande de Nicolas SARKOZY, le délégué interministériel Patrick KARAM vient de proposer une convention visant à l'abaissement des prix des billets d'avion entre Paris et l'Outre-Mer. Les compagnies aériennes trainent les pieds mais SARKOZY a brandi la menace des O.S.P. (Obligation de Service Public) applicables Outre-Mer pour assurer la continuité territoriale.

«L'accord, je le veux. En dehors des périodes de pointe, il n'y a pas assez d'avions et pendant la période de pointe, comme par hasard, on se rend compte que l'outre-mer c'est rentable et que le prix des billets explose. Ce n'est pas acceptable » , avait déclaré fin novembre M. Sarkozy devant des élus d'outre-mer réunis à l'Elysée. 

Faute d'un accord sur la convention, la direction générale de l'aviation civile a donc été chargée de travailler pour les OSP sur les points suivants :

- 15% de places dans les avions entre le 15 juin et le 15 septembre au prix le plus bas de la grille tarifaire annuelle, idem pour la période allant du 20 décembre au 10 janvier ;

- 5% de places par vol au prix le plus bas de la grille tarifaire annuelle, après des réformes sur les aides actuelles aux billets d'avion ;

- 33% de réduction sur les prix publics pour les personnes défavorisées n'étant pas retournées dans leur collectivité d'origine depuis plus de dix ans, quel que soit le nombre de demandes ;

- 25 kgs de bagages autorisés, alignement pour les kgs supplémentaires sur le prix pratiqué en métropole et facturation à 50% de ce prix pour les déménagements, avec dégressivité à partir de 15 kgs ;

- pas de pénalités sur les changements de billets et remboursement sans frais des annulations, si le prix du billet dépasse d'un tiers le prix le plus bas de la grille tarifaire annuelle ;

- facilités de paiement grâce à des partenariats avec les organismes financiers.

Quoi qu'il en soit, le gouvernement semble décidé aujourd'hui à mettre la pression sur les compagnies. Les voyageurs antillo-guyanais n'attendaient que ça.