COUPE DU MONDE : LES 23 STARS QUE VOUS NE VEREZ PAS EN AFRIQUE DU SUD

Ronaldinho n'a pas été retenu par le sélectionneur brésilien

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Trop vieux, trop blessés, trop incontrôlables, trop chiants, trop puceaux. De nombreuses stars du foot international sont restées sur le carreau, alors que les sélections pour le Mondial sud-africain viennent de tomber. Plat du Pied dresse sa liste des 23 indésirables.


La France a ses deux nouveaux martyrs, sacrifiés sur l’autel des choix domenechiens: Patrick Vieira et Karim Benzema. Le premier est “fatigué, vieilli, usé“, le second tout simplement “jeune et con“. Des tricards grand luxe, on en retrouve un paquet dans les (pré)sélections internationales communiquées ces derniers jours. Cambiasso et Zanetti, les futurs finalistes de la Ligue des champions avec l’Inter, n’ont pas été convoqués par Diego Maradona. Pato et Ronaldinho, les deux artistes brésiliens de l’AC Milan, sont boudés par Dunga. Sans oublier les Frey, Alex, Seedorf, Cassano ou encore Totti, eux aussi recalés.

Soyons honnêtes. Des 23 “grands noms” que nous avons sélectionné, certains ne méritaient pas vraiment d’aller en Afsud, la faute à une saison 2009-2010 moyenne, comme Diego. D’autres souffrent de la concurrence, d’un état physique aléatoire, ou d’un ego surdimensionné. Autant dire qu’un homme à poigne pour les encadrer est plus que recommandé. Qui mieux que Vahid Halilhodžić -autre grand cocu – pour tenir ce rôle? A l’arrivée, tout de même, le onze titulaire a de la gueule. Nous avons écarté ceux qui n’auraient de toute façon pas pu ou pas voulu aller en Coupe du Monde, car blessés comme Van der Sar, ceux qui ont refusé de venir comme Paul Scholes, ou parce que leur équipe n’est pas sélectionnée. C’est vraiment l’équipe des 23 salopards.

Le onze type

Equipe copy

Remplaçants: Lehmann, Almunia, Mexès, David Luiz, Arteta, Vieira, Menez, Lucho, Benzema, Lopez, Kuranyi, Pato.

Gardiens: 3

Manuel Almunia (Espagne)Peroxydé blond et portant le bouc, ça n’aide pas. Le gardien des Gunners souffre certes d’une sacrée concurrence en équipe d’Espagne (Casillas, Reina), mais ses performances restent trop aléatoires. Capable du meilleur, comme contre le Barça cette saison, il se troue régulièrement. Et même l’équipe d’Angleterre, à qui il a fait des avances, n’a pas voulu de lui.

Jens Lehmann (Allemagne). Jens Lehmann a disputé son tout dernier match le week-end dernier, dans les cages de Stuttgart contre Hoffenheim. A 40 ans, le gardien allemand a estimé qu’il était enfin temps de mettre un terme à sa carrière. Il faut dire que les signes de son âge avancé commençaient à se voir, à commencer par l’incontinence. Car cette année, en plein match de Ligue des Champions contre l’Unirea, Jens urina. N’empêche que la Mannschaft aurait pu lui laisser une place sur son banc sud-africain pour un dernier tour de piste. Comme on emmène les vieux voir la mer une dernière fois avant de mourir.

Sébastien Frey (France)Pas raciste mais un peu Berlusconien sur les bords, Frey est aussi un fervent bouddhiste. Il faut dire qu’il a eu besoin de rester zen, après s’être vu barrer les buts de l’Equipe de France tout au long de sa carrière alors qu’il reste, objectivement, un des meilleurs gardiens français. Il a bien eu un match en bleu à son actif, mais a souffert du syndrome Letizi à l’occasion. Il n’empêche, depuis 5 ans qu’il est à la Fiorentina, souvent il garda inviolées les cages de la Viola.

Défenseurs: 6

Javier Zanetti (Argentine). Diego Maradona est quand même complétement taré. Le sélectionneur argentin, pour des raisons encore inexpliquées, a décidé de partir à la Coupe du Monde sans Javier Zanetti. C’est-à-dire sans l’arrière droit titulaire de l’Inter Milan depuis quinze ans, capitaine incontesté du club qui va tout gagner cette année, joueur modèle dans le jeu comme en dehors. Zanetti, c’est une légende qui reste à quai. Moche.

Philippe Mexès (France). Il y a deux ans, à la sortie d’un Euro 2008 catastrophique, dans la tête du supporter lambda, c’était clair. Mexès devait tenir la charnière centrale en 2010 avec Gallas. Le défenseur, déjà mal-aimé, était sans doute à l’apogée de sa carrière. Encensé à la Roma, courtisé par le Milan. Las, deux ans après, il n’a jamais confirmé. En équipe de France il a déçu et Domenech, qui ne l’a jamais aimé, n’a pas essayé de le sauver. Pire, cette année il a fini par perdre sa place de titulaire et n’a joué que 18 matchs. Son seul titre avec l’EDF restera donc sans doute la Coupe des Confédérations. Comme Nicolas Gillet.

Alex (Brésil). Le taureau brésilien, affectueusement surnommé “le tank” par certains supporters, a réussi à se faire une place à Chelsea, entre John Terry et Ricardo Carvalho. En fait, son seul handicap en sélection, ce sont ses adversaires: avec Juan et Lucio, Dunga a trouvé les deux bouchers dont il a besoin.

Gabriel Milito (Argentine). C’est bien connu, pour mettre en confiance un de ses joueurs, le mieux c’est de ne pas prendre son frère dans la sélection. Surtout quand il a tout pour se faire sélectionner. Ainsi Diego Milito, l’avant-centre de l’Inter Milan, ira en Afrique du Sud sans son frère Gabriel. Gaby Milito, qui ne fait que jouer, excusez du peu, en défense centrale au FC Barcelone. Les voies de Maradona sont impénétrables. Sans Milito, sa défense le sera sûrement un peu moins.

Marcelo (Brésil). Ok, Marcelo joue plutôt milieu gauche au Réal Madrid, mais puisque Dunga veut faire jouer Michel Bastos latéral, on se dit qu’on a bien le droit de faire descendre d’un cran le merengue. Pour le reste, Marcelo a tout du latéral brésilien racé, offensif, technique,et parfois, il faut bien le dire, un peu incontinent. Trop pour Dunga?

David Luiz (Brésil). Cumule les handicaps. Coupe de cheveux pas intimidante et profil de défenseur technique et propre. Il fallait voir le show réalisé par le gamin de 23 ans contre l’OM en Europa League pour comprendre.

Milieux: 7

Esteban Cambiasso (Argentine). Les joueurs à la calvitie précoce sont toujours sympathiques. A 23 ans, ils ont l’air d’en avoir 35. Cambiasso depuis a trouvé la solution en se rasant intégralement. Ca lui donne un petit coté White Trash pas inutile en milieu def. Avec l’Inter, il est titulaire indiscutable, il va être à nouveau champion et jouer la finale de la Ligue des Champions. Et pourtant, Maradona n’a pas voulu de lui. Bah ouais, Cambiasso joue pour Mourinho. Un gars avec que de la tactique, sans talent, sans vista, un bourgeois européen. Maradona, il veut des fous, des mecs du ghetto en Argentine qui vont aller avec leurs bites et leurs couteaux lamentablement échouer en huitième  contre une équipe mieux organisée.

Patrick Vieira (France). C’est moche, un vieux en fin de vie, et ça relance une nouvelle fois le débat sur l’euthanasie. Ca se lamente, ça se victimise, ça active des réseaux médiatiques qui ne demandent rien de plus. Toute l’histoire de Patrick Vieira depuis deux ans, en somme. On ne connaît pas le vrai du faux des rapports entre le milieu de terrain et Raymond Domenech, mais on sait que Vieira est loin d’avoir montré un niveau satisfaisant chez les Citizens. Titulaire une fois sur deux, il est lent et plutôt emprunté. Après l’Euro 2008, Raymond n’avait pas envie de revivre une compétition mouroir.

Clarence Seedorf (Pays-bas). On dit Monsieur Seedorf. Depuis 2002 au Milan. 350 matchs. Sans doute un des Top 20 players qui ont rayonné sur le football des 15 dernières années. A 34 ans, c’est le dernier de l’Ajax 95 à être encore très bon. En 2008, il n’avait pas participé à l’Euro, après s’être clashé avec Van Basten. Cette fois-ci, avec le Ruud, ce sont les deux grands absents. Trop vieux, trop riches, trop narcissiques.

Mikel Arteta (Espagne). Cet homme est un paradoxe. Les supporters d’Everton sont amoureux de lui, il est considéré comme l’un des meilleurs milieux de Première League et il ne jouera sans doute jamais en équipe d’Espagne. La faute à ne pas avoir évolué dans un grand club espagnol, la faute à Xavi, Iniesta, Fabregas… Même poste mais plus de talent. Dans un bon paquet d’équipes, il aurait été dans la liste des 23. Là, il restera à la maison et à la rentrée, la rumeur l’envoie à Arsenal pour remplacer Cesc en partance à Barcelone.

Jérémy Menez (France). Pauvre Jérémy. Si seulement le couloir gauche de l’équipe de France n’était pas aussi encombré qu’une autoroute un jour de départ en vacances, Menez aurait sûrement eu sa place en Afrique du Sud. Titulaire à la Roma, il est l’auteur d’une très belle saison sous le maillot giallorosso. Pourtant, il n’est même pas dans les 30 de Raymond. Dommage, Menez, au moins, ne va pas aux putes. Ou du moins, on n’est pas encore au courant.

Lucho Gonzalez (Argentine). On a ricané quand on l’a vu arriver pour 18 millions d’euros à l’OM. Puis, on a ri jaune quand il a passé la première partie de saison blessé. Lucho s’est finalement réveillé, enquillant les passes décisives et les buts inscrits du plat du pied à l’entrée de la surface. Insuffisant pour Diego, qui a préféré sélectionner une palanquée de nobodys au milieu. Foutue Ligue 1.

Diego (Brésil). Quand on veut participer à une Coupe du Monde, il y a des erreurs stratégiques à ne pas commettre. Comme celle de changer de club à l’intersaison précédant la compétition. Diego pensait sûrement bien faire en quittant un Werder où il n’avait plus rien à prouver et en rejoignant une Juventus qui pourrait lui donner une autre dimension. Sauf que la saison des Turinois est désastreuse et que Diego prend son temps pour s’adapter. Comme Zidane ou Platini. Rendez-vous à la maison en 2014.

Attaquants: 7

Ronaldinho (Brésil). On le disait cramé il y a deux ans. Trop de sorties, trop d’alcool, un rumeur voulait même qu’il ait contracté LA maladie. Pourtant, depuis deux saisons, Ronnie renaît. Au sein d’un Milan AC un peu lourdaud, il est le feu-follet qui dribble comme aux premiers jours (ou presque), déborde volontiers, apporte l’étincelle qui met le feu aux défenses. Sa résurrection n’a pas suffi: il n’est que réserviste de la Seleção. L’évidence veut qu’il meure à 33 ans, dans trois ans. Le meilleur joueur de la décennie 2000 ne connaîtra alors pas d’autre Coupe du Monde. Hélas.

Pato (Brésil). Bien sûr, on se dit que du haut de ses 20 ans, Alexandre Pato a toute la vie devant lui et que des Coupes du Monde, il en connaîtra d’autres. N’empêche qu’on aurait aimé le voir sous la tunique jaune en Afrique du Sud. Pas vraiment pataud devant le but (une blague financée par Carambar), Pato est au contraire une petite bombe : rapide, technique, décisif. Un avant-centre qui fait rêver n’importe quelle équipe mais qui regardera le Mondial à la télé. Snif.

Antonio Cassano (Italie). Putain, c’est la crise. 2010, la Grèce, l’insurrection, les bourses qui chutent… Alors, quand on est entraîneur d’une équipe nationale, et donc que l’on représente le pouvoir en place, on se dit que c’est fini les conneries et qu’il va falloir resserrer les boulons. On va à la guerre les mecs, il faut des boys  à peu près efficaces et surtout ultra-fiables. Dehors, les talentueux ingérables. Ils ne sont pas dans l’air du temps. L’Argentine, la France et le Brésil ont fait leur liste comme ça, et l’Italie aussi. Cassano et Totti sont les plus beaux joueurs de la péninsule mais ce sont aussi les plus cons. Ciao.

Francesco Totti (Italie). Putain, c’est la crise. Même argumentaire que le paragraphe précédent. On rajoute les deux mauvais gestes contre l’Inter en finale de coupe, on mélange le tout et voilà, la légende ne goûtera pas aux jolies sud-africaines. Faut dire aussi qu’un Totti pas titulaire, pour l’ambiance du groupe, c’est sans doute pire que 5 Benzema réunis.

Lisandro Lopez (Argentine). Pas de chance pour le barbu lyonnais, l’Argentine a déjà son lot de crevards de petite taille en attaque: Carlos Tevez, El “Kun” Aguero, voire Diego Milito. Trois joueurs qui ont réussi leur saison, et qui ne se sont pas foirés dans le match clé de l’année. Souvenez-vous du triste OL-Bayern Munich… Et puis, le titre de meilleur joueur du championnat de France, Maradona s’en tape. Foutue Ligue 1.

Kevin Kuranyi (Allemagne). Bon, on sait, à chaque fois que vous avez vu joué Kuranyi en équipe d’Allemagne, vous avez bien rigolé, vous disant que les Teutons sont bien sympathiques quand ils jouent comme ça. Mais il a vraiment fait une bonne saison avec Schalke 04 et depuis trois ans il marque sa quinzaine de buts par an (18 cette année en Bundesliga). Manque de pot, il joue pour un club de perdants, pas pour l’équipe nationale bis, le Bayern. Il a signé au Dynamo Moscou pour l’année prochaine et s’éloignera sans doute un peu plus de la Mannschaft.

Karim Benzema (France). Nietzsche power! Souvenez-vous du début de saison: Benz est titulaire au Real Madrid, Hatem Ben Arfa squatte le banc de l’OM, doublé par Fabrice Abriel et sa gomina. Neuf mois plus tard, des deux ex-lyonnais, c’est bien le philosophe du dimanche qui s’est attiré les grâces de Raymond. Hatem serait-il moins incontrôlable que Karim? On ne sait pas trop, mais en tout cas, on le trouve bien plus sympa. Et lui, il a gagné deux titres cette année.

Ils auraient mérité d’être recalés:

Balotelli
Van Nistelrooy
Ronaldo
Adriano
Toni
Pires
Riera
Aquilani
Makukula
Hulk
Gago
Neymar
Nasri
Trezeguet (non, on déconne)