Cuba - Union Européenne.

cuba ue.jpgOBAMA lèvera-t-il l'embargo contre CUBA ?

La question mériterait d'être posée par la délégation d'Antillais qui prépare son déplacement pour les U.S.A. en cas de victoire d'Obama. Pour l'heure, c'est l'Union Européenne qui renoue le dialogue avec 5 ans de gel des relations bilatérales.

 

 

L'Union européenne et Cuba ont repris jeudi officiellement leur coopération, qui était suspendue depuis cinq ans, avec la signature d'un accord en ce sens par le Commissaire européen au Développement Louis Michel et le chef de la diplomatie cubaine Felipe Pérez Roque.

 "Il s'agit d'une avancée très importante dans les relations entre Cuba et l'UE. Il reste encore des choses à faire et des questions à régler, mais cela représente une avancée", a déclaré juste avant la signature M. Pérez Roque aux côtés du Commissaire européen.

Qualifiant cet accord de "nouveau départ", M. Michel a, lui, souligné devant la presse l'importance "que ce dialogue puisse porter sur tous les sujets, y compris les sujets les plus difficiles, mais dans le respect de chaque partie", dans une allusion au thème très sensible des droits de l'Homme.

 
La signature de cet accord cadre fait suite au déroulement la semaine dernière à Paris de la première réunion ministérielle entre Cuba et l'UE depuis 2003.

La coopération avait été suspendue cette année-là après l'introduction de sanctions de l'UE contre l'île communiste pour protester contre l'arrestation de 75 dissidents cubains, dont une vingtaine ont été relâchés depuis.

 
Ces sanctions très symboliques, qui consistaient principalement à limiter les visites bilatérales de haut niveau, ont été suspendues en 2005, puis levées en juin afin d'encourager le nouveau président Raul Castro, élu en février dernier, à faire des progrès vers la démocratie.

Toujours très influent malgré sa "retraite médicale", Fidel Castro, 82 ans, avait fait part de son "mépris" pour la levée des sanctions européennes.
 
Il n'a fait jusqu'à présent aucun commentaire sur la reprise du dialogue, tout comme son frère Raul.

Les autorités cubaines avaient fait savoir début septembre à l'ambassade de France, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, qu'elles acceptaient une reprise du dialogue.
 
Une décision perçue par des experts comme une victoire de l'aile pragmatique et modérée du gouvernement contre les plus conservateurs.

Arrivé mercredi soir à Cuba pour une visite de 48 heures, M. Michel doit par ailleurs se rendre dans une zone dévastée par les ouragans fin août-début septembre et proposer, selon une source européenne, une "aide immédiate" de deux millions d'euros.

 
Les autorités cubaines n'avaient jusqu'ici pas donné suite à l'offre d'aide de l'UE, acceptant seulement celle offerte de manière bilatérale par l'Espagne et la Belgique, selon un autre diplomate européen.

 
Des dissidents cubains affirment que la situation des droits de l'Homme ne s'est pas améliorée sur l'île depuis l'arrivée au pouvoir de Raul Castro et que la répression s'est au contraire accrue depuis le passage des ouragans qui ont provoqué une pénurie de certains aliments.