EOLIEN MARIN : PARIS ENGAGE 10 MILLIARDS D'EUROS POUR INSTALLER 600 TURBINES

Un projet qui pourrait ... relancer (eh oui) notre diversification énergétique            

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L'éolienne offshore ou des hydroliennes au large du littoral atlantique de Martinique. Voilà une idée avancée depuis plus de 11 ans par l'association pour une Ecologie Urbaine mais qui ne semble pas retenir l'aval de nos décideurs. Pourtant, c'est bien cette même idée qui prendra forme sur les côtes de la France pour mettre à profit les potentialités éoliennes de ce pays.  


Au moment où Paris décide d'engager 10 milliards d'euros sur un tel projet, on ne peut que s'étonner de la posture électoraliste du président de Région qui persiste à faire la sourde oreille aux propositions qui lui sont faites pour diminuer notre facture énergétique. Or, avec les 850 000 tonnes de pétrole importées chaque année, cette dernière représente plus de 53 % de nos exportations.


De toute évidence, deux conceptions de la relance de l'économie s'opposent : celle du Président WW, adepte du Marathon des Communes Endettées et celle de l'opposition qui propose de relancer la commande publique à partir de grands projets structurants indispensables pour l'avenir de la Martinique. Le développement des énergies renouvelables, notamment des éoliennes offshore et des hydroliennes, relève de cette logique-là. Louis Boutrin. 

 

L'objectif est d'installer 600 turbines à partir de 2015. 

 

Décidée à rattraper son retard dans l'éolien marin, la France lancera en septembre un appel d'offres géant pour la construction de 600 éoliennes au large des côtes françaises. «Au coût actuel de 3,5 millions d'euros par mégawatt (MW) installé, cela représente un programme d'investissements de 10 milliards d'euros», a précisé hier le ministère de l'Écologie et de l'Énergie.

L'appel d'offres portera sur l'installation de 3 000 MW d'énergie éolienne. À l'horizon 2020, le gouvernement entend porter la puissance totale de l'énergie éolienne en mer à 6 000 MW, soit un investissement «de 15 à 20 milliards d'euros». Au total, c'est l'équivalent de la puissance de six réacteurs nucléaires qui sera installée. Ce programme est à la mesure du retard français : fin juin, on comptait 948 éoliennes marines en Europe, et zéro en France, qui dispose pourtant d'une immense façade maritime.

L'État va définir une dizaine de zones propices à l'implantation d'éoliennes dans la Manche et la mer du Nord, au nord de la Bretagne, au large des Pays de la Loire et de la région Languedoc-Roussillon. Les industriels en lice devront déposer un projet comprenant un prix de revente à EDF de l'électricité produite. Compte tenu des délais de sélection et de confirmation de la mise en œuvre des projets, les premières éoliennes ne seront pas installées avant 2015.

SOURCE : Le Figaro.fr 

 

NB : Les hydroliennes sur la côte atlantique... un défi audacieux !

 Les marées et les courants marins sont constants et prévisibles très longtemps à l’avance (plusieurs années) par un simple calcul. Ils représentent donc une source d’énergie très fiable contrairement aux vents. C'est un avantage déterminant par rapport aux autres énergies renouvelables intermittentes.

Pour capter cette énergie, il faut placer des hélices ou des turbines dans l'axe des courants de la mer, c'est ce qu'on appelle les hydroliennes( ou éolienne sub-aquatique). “L'hydrolienne est à l'eau ce que l'éolienne est à l'air.” La force des courants marins actionne les pales d'un ou de plusieurs rotors. L'énergie mécanique produite par la rotation des pales est transformée en énergie électrique(voir fonctionnement d’une génératrice) 

Le principe semble relativement simple et la technologie est aujourd'hui éprouvée. Reste à passer des promesses aux actes et à profiter des financements étatiques et européens pour que la Martinique relève un tel défi. Entre l'audace et le dogmatisme, il va bien falloir choisir ! 

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