GRAN SANBLÉ - DISCOURS DE LOUIS BOUTRIN : "LA NÉCESSAIRE TRANSITION ÉCOLOGIQUE"

GRAN-SANBLÉ - Rivière-Salée, le 26 avril 2015

 

La nécessaire Transition écologique 

 

Discours de Louis BOUTRIN 

Président de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE

 

lb.gran.sanble.26.4.15.jpg

 

 

Chers (es) amis (es), Mesdames et Messieurs. 

 

Frantz FANON disait que « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ». 

 

A MARTINIQUE-ÉCOLOGIE, nous n’avons pas attendu pour découvrir notre mission et c’est au sein du GRAN SANBLÉ POUR FAIRE RÉUSSIR LA MARTINIQUE que nous avons décidé de remplir cette mission !

 

26 avril 2015 – 6 décembre 2015. Nous voici donc à moins de 8 mois de ce rendez-vous tant attendu. C’est le moment de décider ensemble d’une nouvelle exigence pour notre pays, pour faire renaitre l’espoir, retrouver la confiance et faire féconder l’avenir.

 

Aussi, les camarades de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE et des autres organisations du GRAN SANBLÉ m’ont demandé de vous entretenir sur la nécessaire transition pour le pays, transition à la fois économique, sociale, démographique et, bien sûr, écologique. 

 

Cependant, aux termes de plusieurs reports successifs sur la mise en place de la COLLECTIVITÉ UNIQUE, nous ne saurions passer sous silence ni les manœuvres électoralistes du PPM, ni le bilan en trompe l’œil de ceux qui nous ont conduit dans une impasse. 

 

Manœuvres électoralistes du PPM car notre volonté de mettre en place une Collectivité Unique n’était que la traduction du constat d’un mal développement, mal développement lié en grande partie à un mal aménagement et surtout à des outils institutionnels mal adaptés à une Région insulaire aussi éloignée des centres de décisions.

 

Et, l’expérience de 3 décennies de décentralisation nous a révélé que l’existence de 2 Assemblées sur un petit territoire de 1.128 km2 génère : 

  • Chevauchements et conflits de compétences
  • Perte de temps, perte d’argent et d’énergie.

 

Alors, comment expliquer que, dès le 24 janvier 2010, les électeurs nous avaient confié la mission de mettre en place cet outil tant espéré, cet outil indispensable pour une gestion efficiente de nos affaires que ceux qui sont aux commandes ont tergiversé autant ?

 

Comment expliquer tous ces reports de scrutin, d’abord 2012, ensuite 2014, puis mars 2015 et enfin les 6 & 13 décembre 2015 ?

 

Faut-il croire ceux-là mêmes qui évoquent des difficultés insurmontables pour réunir une Région et un Département, c’est-à-dire pour réunir NOU MINM ÉPI NOU MINM, quand dans le même temps, dans le cadre de leur réforme territoriale, les socialistes ont mis neuf mois pour faire fusionner les 22 Régions de l’Hexagone (qui comportent chacune plusieurs Départements) pour en obtenir 13. 

 

« Remplir sa mission ou la trahir» disait F. FANON… 

Force est constater que le Président du PPM et d’EPMN a, une fois de plus, trahi le peuple martiniquais et les fondamentaux de son parti.

 

Néanmoins, Pies trayizon, Pies mè, Pies zonnzolaj, Pies sondaj orianté

Aucune conscience achetée, ne pourra arrêter la marche du peuple martiniquais vers plus de Responsabilité. 

 

Alors, s’agissant du Bilan en trompe l’oeil

On nous rabâche à longueur de journée, comme si nous étions des adeptes de la méthode Coué, que … la Martinique avance !

 


OUI, LA MARTINIQUE AVANCE... MAIS ELLE AVANCE UN PEU PLUS CHAQUE JOUR DANS UN GOUFFRE FINANCIER ET DANS UNE IMPASSE POLITIQUE !

 

Elle avance tellement que depuis 5 ans, l’équipe en place à Plateau Roy est incapable de sortir un seul grand projet structurant en dehors de ceux impulsés par Alfred MARIE-JEANNNE.  (Le gouffre financier ce sont ces 12 millions de déficit du CONSEIL RÉGIONAL).

 

Certes, la dégradation économique et sociale du pays est aussi liée à la crise économique et financière internationale qui frappe la France et par ricochet la Martinique.

 

Mais, face à cette crise durable nous sommes d’autant plus vulnérables que nous n’avons aucun levier politique pour tenter d’inverser la tendance. Alors que depuis le 7 décembre 2003, puis le 10 janvier 2010, nous étions en passe de domicilier certains outils institutionnels, le Président du Néo-PPM a opté pour un changement politique qui, à défaut de 3ème voie, nous a amenés dans une impasse.

 

OUI, Nous sommes dans une impasse, car nous ne disposons toujours : 

  • Pas de politiques fiscales adaptées au tissu économique
  • Pas de prise sur les politiques d’investissement
  • Pas de lisibilité économique sur le moyen et long terme.

 

Et, face à ces incohérences, face à ces volte-face, face à ces pratiques clientélistes et au népotisme galopant, face à ces lamentables manœuvres électoralistes du PPM et à ce bilan en trompe l’œil, nous ne pouvons plus plaider le bénéfice du doute.

 

OUI, Mesdames et Messieurs, Chers amis, 

 

Quand on s’aperçoit que les engagements de Mars 2010 n’ont pas été tenus, 

Quand une chape d’illusion s’effondre,

Quand la situation sociale se dégrade à un point tel que l’on passe de 42.300 chômeurs  en 2010 à 53.139 en février 2015… malgré les promesses de 5.000 emplois !

Quand on atteint des records d’entreprises en liquidation, 

Il faut avoir le courage d’affronter la réalité en face, 

Il faut avoir le courage de sanctionner les responsables de la dégradation de notre situation 

Il faut avoir le courage politique de faire le choix de l’alternative proposée par la coalition autour d’Alfred MARIE-JEANNE et du GRAN SANBLÉ POUR FAIRE RÉUSSIR LA MARTINIQUE.

 

Alors, dans le camp d’en face, (… avec l’aide du vendeur d’imaginaires !), ils nous disent tous qu’il faut changer de paradigme et de modèle économique.

 

Mais, changer de modèle économique quand on a une telle imbrication, une telle interdépendance des économies et que nous ne maîtrisons ni les leviers de l’économie mondiale ni les leviers fiscaux des pays autonomes, tala ka kité « imaginaire » déyè ka alé.

 

C’EST FORT DE CE CONSTAT QU’À MARTINIQUE ÉCOLOGIE, NOUS PRÉCONISONS DE LANCER DES INITIATIVES DE TRANSITION ÉCOLOGIQUE afin de proposer des réponses concrètes aux problématiques de développement de notre société

 

C’est cette transition écologique qui nous permettra de passer : 

  • D’un modèle économique basé sur l’import-export à une économie tournée vers la proximité, vers les lieux de production et de consommation. 

C’est cette transition écologique qui nous permettra de passer : 

- D’un modèle énergétique basé sur la consommation des énergies fossiles à l’utilisation rationnelle des énergies renouvelables 

Cette transition écologique concerne également la pêche et elle nous permettra de passer 

- D’un modèle de pêche artisanale à une pêche semi-industrielle mettant ainsi à profit la richesse halieutique de notre Zone Économique Exclusive (ZEE). Quand 33% du littoral est interdit à la pêche, quand les fonds de baies du Robert, de Trinité, du François et de Genipa sont interdits à la pêche depuis un arrêt préfectoral de 2010, on ne peut pas se permettre de faire des postures de "cok a bel poz" en télévision sans prendre une initiative de transition concrète pour la pêche !

Cette transition écologique concerne également les transports publics et elle nous permettra de passer 

Des contrats à risques et périls à de véritables DSP tant pour les transports terrestres de passagers que pour le transport maritime.

A une transition des transports publics garantissant également le droit aux transports publics pour tous et ce, que l’on soit un usager du territoire CACEM que des territoires de l’ESPACE SUD ou de CAP NORD.

 

Cette transition écologique concerne également la BIODIVERSITÉ Car, comment accepter que la Martinique soit aux abonnés absents quand 98 % de la biodiversité se trouve en Outre-Mer et singulièrement sous nos latitudes ? Es ki nou ké kité la Frans épi lérop akaparé biodiversité tala, esploité ek fè dévelopment yo anlè tèt nou ?  

 

Cette transition écologique nécessite également une mutation de notre regard sur le littoral, sur la mer mais surtout sur les Zones Economiques Exclusives (Z.E.E). 

J’aime à dire que la Martinique est plus grande que la Suisse (46 000 km2). La Martinique n’est pas seulement un territoire de 1.128 km2, mais un vaste pays de 48.128 km2, puisque nous devons y inclure les 47.000 km2 de la ZEE, ses ressources, enjeux de toutes les convoitises, et de toutes les négociations entre la France et nos voisins pour lesquelles nous ne saurions être absents !

 

MAIS, Mesdames et Messieurs, chers (es) amis (es), 

 

N’OUBLIONS SURTOUT PAS la nécessaire transition agricole qui devrait nous permettre de passer des deux monocultures d’exportation vers une agricole diversifiée et nourricière de notre peuple. 

Car, en cas de crise, la première urgence humaine c’est l’alimentation et donc le secteur agricole

Or, comment comprendre qu’au lieu de préserver le foncier agricole, les maires PPM et alliés continuent à bétonner nos terres agricoles ? Comment comprendre que le président PPM du Conseil Régional lui même s’entête à construire une route 2 fois 2 voies entre le Carrefour de Carrère au Lamentin vers la Brasserie Lorraine dilapidant encore plus un foncier agricole dans la plaine du Lamentin, seul domaine encore complètement irrigué, mécanisable et carrossable ?  

Quel décalage entre le discours poétique écrit par l’autre et ce projet destructeur du foncier agricole. Cela c’est aussi de la schizophrénie politique !

 

Alors OUI, pour lancer ces initiatives de transition écologique il nous faudra nécessairement repenser les stratégies économiques actuelles, à travers notamment la relocalisation de l’économie, la maîtrise de nos dépenses énergétiques, le développement des énergies renouvelables et la promotion des activités économiques de proximité.

L’objectif étant de lutter contre la désertification de nos bourgs et de nos campagnes en relocalisant la production, la distribution et la consommation pour que la grande majorité des emplois soit développée sur l’ensemble du territoire.

 

C’est à ce prix que nous pourrons garder notre jeunesse au pays, lutter contre le déclin démographique.

 

Mesdames et Messieurs, chers (es) amis (es), 

 

Vous vous rendez bien compte que les initiatives de transition écologique proposées par MARTINIQUE-ÉCOLOGIE n’ont rien à voir avec l’écologie cosmétique que l’on ajoute à la dernière minute en fin d’un programme électoral.  

 


Nos initiatives de transition écologique s’inscrivent résolument dans une vision politique prospective du pays tout entier

Un pays de responsabilité retrouvée autour des compétences réunies des deux collectivités actuelles,

Un pays où le patrimoine naturel, notre richesse la plus sûre, sera une des composantes actives de son développement.

 

Alors, mobilisons-nous pour que notre projet puisse triompher dès le 6 décembre 2015 et comme aime à le dire, Alfred MARIE-JEANNE :

 

PA BA MOUN KI FEN SÉPARÉ MANJÉ !

PA BA MOUN KI RAFEIN SÉPARÉ LAJAN !

 

Et, pour faire renaître l’espoir, 

Pour défendre vos intérêts, ceux de vos enfants et petits enfants,

Rejoignez nous !  Rejoignez le GRAN SANBLÉ

 

GRAN SANBLÉ SÉ PA AN KONPANI KON AN LOT 

GRAN SANBLÉ SÉ PA AN JÉNÉRATION KON AN LOT 

JENN MOUN, GRAN MOUN, NOU NI BIZOUIN TOUT MATINIK POU AN GRAN SANBLÉ

 

Rejoignez le GRAN SANBLÉ POUR FAIRE RÉUSSIR LA MARTINIQUE.

 

Merci, mèsi anpil !

 

Martinique, le 26 avril 2015

 

Louis BOUTRIN 

Président de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE