Grève en Gwada : Mini Conseil à Matignon

jegofilion.jpgF. FILLON décide de ne rien décider

François FILLON a entériné les 132 points d'accord mais ne s'engage pas sur la hausse de 200 € proposée par le LKP : "L'Etat ne se substituera pas aux partenaires sociaux". En clair, démerdez-vous entre vous !

 Comble de malheur, Yves Jego, flanqué de deux médiateurs,  est renvoyé aux Antilles sans propositions nouvelles Une politique de pourrissement qui contraste singulièrement avec la volonté d'apaisement affichée par le Premier Ministre

 

Le Premier ministre François Fillon a annoncé, mardi 10 février, que le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, allait retourner aux Antilles avec deux médiateurs, après trois semaines de grève générale qui paralysent la Guadeloupe, et alors que la Martinique est à son tour touchée depuis six jours.
 
Mais le Premier ministre a aussi prévenu que l'Etat laisserait aux partenaires sociaux la responsabilité de négocier une hausse des bas salaires en Guadeloupe.
 
Opposant une fin de non-recevoir à la demande du patronat guadeloupéen de voir l'Etat participer au financement de la hausse réclamée de 200 euros sur les bas salaires, François Fillon a lancé, après une réunion de ministres à Matignon : "L'Etat ne saurait, à l'évidence, se substituer aux partenaires sociaux dans les responsabilités qui leur reviennent".


Il a toutefois indiqué que l'Etat proposait "une médiation" pour résoudre le blocage sur les revendications de hausse des bas salaires.






Jégo repart pour jouer le rôle de médiateur



Le Premier ministre a également admis que la question des salaires était "d'une sensibilité particulière aux Antilles, en raison du coût de la vie ressenti par de nombreuses familles modestes". Et l'Etat "entend tout faire pour faciliter le rapprochement des points de vue par un véritable dialogue en proposant une médiation", a-t-il déclaré. A ce titre, François Fillon a annoncé que le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, allait retourner en fin de journée aux Antilles, en compagnie de deux médiateurs : le directeur général adjoint du travail, Jean Bessière, et Serge Lopez, directeur général du travail d'Aquitaine.


Interrogé en marge de la déclaration du chef du gouvernement, Yves Jégo a confirmé qu'il repartirait en Guadeloupe "dans quelques heures".


François Fillon a précisé que le secrétaire d'Etat ferait étape également en Martinique.





Fillon entérine des avancées

 



Le Premier ministre a par ailleurs indiqué avoir "validé" plusieurs points acquis par Yves Jégo pendant son séjour d'une semaine en Guadeloupe commencé le 1er février.


François Fillon a pris pour exemples le Revenu de solidarité active (RSA), qui sera bien effectif dans l'île dès 2009, "la baisse du prix des carburants par anticipation d'une révision du système en vigueur des prix administrés", "la revalorisation de 20% des aides à la restauration scolaire, qui bénéficiera à 250.000 enfants", et "une mesure au bénéfice des titulaires de l'allocation logement pour alléger le loyer restant à leur charge".


Le projet de loi pour l'Outre-Mer sera présenté le 10 mars au Sénat, a-t-il annoncé.


François Fillon a enfin fortement invité "touts les acteurs syndicaux, patronaux, et les élus" à reprendre le dialogue et "bâtir leur avenir commun".


"Dans l'épreuve difficile que connaît notre pays, a-t-il dit, la République n'oublie pas l'Outre-Mer. Mais la République a besoin aussi de pouvoir compter sur la responsabilité et sur le sens du compromis de chacun".