HAÏTI : LANCEMENT D'UN PROJET DE REFORESTATION TRANSFRONTIERE

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Un projet de 3 millions d'€ financé par la NORVEGE et le PAM


 
Ce lundi 16 mai 2011, a eu lieu à D'Osmond le lancement du projet binational de reforestation et de gestion transfrontière des ressources naturelles des bassins versants de Massacre et de Pédernales. Ce projet d'un montant d'environ 3 millions d'euros, sera financé par le Gouvernement norvégien et le PAM (Programme Alimentaire mondial)



Le lancement a été fait par le Dr Jaime David Fernandez Mirabal, Ministre dominicain de l'environnement, l'ingénieur Jean-Marie Claude Germain, Ministre haïtien de l'environnement et Mme. Ingrid Fiskaa, la Secrétaire d'État aux Affaires étrangères de la Norvège. 


Le projet va permettre des programmes de gestion durable des bassins versants des rivières Massacre et Pédernales. Il assurera aussi un programme de reforestration par la création de semis et de plantules destinés à la réintégration en milieu naturel. Ceci devra permettre d'entreprendre, à moyen terme, toute une campagne de reboisement de l'espace frontalier. 


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Le Ministre dominicain de l'environnement a indiqué qu'ils allaient commencer avec la préparation d'espèces importantes pour l'économie rurale locale comme, les manguiers et les noix de coco. À cette occasion, les deux Ministres et la Secrétaire d'État norvégienne aux affaires étrangères ont signé la Déclaration d'intention de Ouanaminthe, dans laquelle ils réaffirment la nécessité de joindre leurs efforts pour contribuer à la protection de l'environnement et la conservation des ressources naturelles sur la frontière entre Haïti et la République Dominicaine. 


Plusieurs personnalités ont assisté à cette cérémonie entre autres : la Représentante du système des Nations Unies, le Maire de Ouanaminthe, le délégué Départemental, le Sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé, Vice-délégué d'arrondissement et le commissaire de police de l'arrondissement. Des organisations paysannes, des organisations de femmes, des membres de la Société civile ont aussi pris part à cet évènement. 


A noter que le PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement), le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) et les collectivités territoriales sont directement impliqués dans l'exécution de ce projet.


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Haïti - Saint-Domingue : Projet de parc linéaire entre Dajabon et Ouanaminthe 

 

Lundi, les autorités dominicaines et haïtiennes ont annoncé des mesures conjointes visant à développer l’éco-tourisme à travers la création d'un parc linéaire, qui reliera la ville dominicaine de Dajabon (Nord-Ouest) avec la ville de Ouanaminthe en Haïti (Nord-Est). 



La Sénatrice dominicaine Sonia Mateo et Ana Carrasco, chef du Ministère de l'Environnement à Dajabón ont annoncé aux journalistes que des milliers d'arbres seront plantés des deux côtés de la rivière Massacre qui sépare la République Dominicaine et Haïti.
 


Sonia Mateo a fait savoir qu’il y avait « un intérêt élevé » des autorités et des organisations dans la province dominicaine de Dajabon et à Ouanaminthe en Haïti, à promouvoir des projets écologiques qui contribuent à améliorer la qualité de vie des personnes vivant des deux côtés de la frontière.

Renette Pencibalo Roullet, superviseur de l'environnement des forêts, du Nord et du Nord-Est en Haïti, a fait savoir pour sa part, qu’il y avait une volonté claire du gouvernement d’Haïti et de nombreux Haïtiens à travailler avec les Dominicains afin de trouver des solutions environnementales aux problèmes frontaliers qui touchent les populations des deux pays. Elle a précisé que les haïtiens doivent apprendre et comprendre que les problèmes d’Haïti ne trouveront pas de solution si ces problèmes sont laissés à la seule charge de la Communauté Internationale et a reconnu l'intérêt de la République dominicaine à améliorer cette situation en Haïti. 


Bien que les écologistes dominicains ont dénoncé l’exploitation illégale de l’environnement [matériaux de construction] du côté haïtien de la rivière Massacre, l'expert Rafael Silverio a tenu à ajouter que la situation s’était « nettement améliorée » en raison de la prise de conscience de nombreux Haïtiens vivant sur la frontière. 


Ce projet étant en cours d’évaluation, les coûts de ce projet écologique, qui doivent faire l'objet d'ajustement, n’ont pas été divulgués à la presse.

 

SOURCE : HaïtiLibre