Alfred MARIE-JEANNE intervient à l'Assemblée nationale pour
défendre l'U.A.G.
"Mme la Ministre, vous participez au démantèlement en pièces détachées de l’Université Antilles-Guyane sans consulter toutes les parties prenantes fondatrices.
C’est un parti pris antidémocratique."
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"La question s’adresse à Madame Geneviève FIORASO, Ministre de l’Enseignement supérieur.
J’associe à ma question les Députés Bruno-Nestor AZEROT et Jean-Philippe NILOR.
La baisse à l’international du classement des Universités françaises a conduit au vote de la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, loi qui porte votre nom, Madame la Ministre.
Pour retrouver son rang, la France à travers cette loi, vise à créer des ensembles universitaire plus attractifs en terme de capacité et de qualité.
Quoi de plus juste et de plus naturel.
Ce qui étonne et qui désole, c’est que dans le même temps, vous participez au démantèlement en pièces détachées de l’Université Antilles-Guyane sans consulter toutes les parties prenantes fondatrices.
C’est un parti pris antidémocratique.
Je rappelle qu’en vain, j’ai plaidé dans le passé pour une autonomie renforcée des trois pôles, et le maintien des liens qui les unissent et ce, dans le respect et l’équité.
En vain j’ai plaidé pour une présidence tournante.
Je plaiderai toujours en ce sens quels que soient les statuts politiques présents et à venir.
A cet égard, l’université des West-Indies étalée sur trois pôles principaux, Barbade, Jamaïque et Trinidad est un exemple patent.
Madame la Ministre,
Prenez l’initiative de réunir les communautés des trois pôles, les responsables de l’Université, les Présidents des Collectivités, les parlementaires des territoires concernés, pour préserver ce legs commun qui représente comme vous le dites :
« une formidable opportunité de développement » dans nos zones géographiques d’implantation.
Alfred MARIE-JEANNE
Paris le mercredi 06 novembre 2013
RÉPONSE DE LA MINISTRE :
M. le président. La parole est à M. le ministre des outre-mer.
Il n’y a ni démantèlement, ni procédure antidémocratique, ni décision précipitée. Nous avons dû répondre à une situation d’urgence sur le pôle guyanais. Un gouvernement doit décider : nous l’avons fait, en définissant une feuille de route bienveillante et large, offrant toutes les possibilités. Le pôle guyanais, vous le savez, souffre de retards et de handicaps. Il fallait y remédier avant de répondre aux revendications exprimées depuis de longues semaines et qui ont conduit au blocage de ce pôle universitaire. Les solutions qui seront trouvées ne préemptent en aucune manière celles qui seront définies en faveur des pôles martiniquais et guadeloupéen.
D’autres parlementaires ont déjà exprimé une demande similaire. La ministre Geneviève Fioraso a exprimé le souhait de recevoir tous les élus, tous les parlementaires, préalablement à la prise de décision. Aucune décision, j’y insiste, ne sera prise sans l’accord préalable des élus, des collectivités territoriales et de la communauté académique : rien de plus démocratique ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)