LONDRES : "GAUGUIN, FAISEUR DE MYTHE" EXPOSITION DU 30 SEPT. AU 16 JANVIER 2011

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Paul GAUGUIN Exposition majeure à la "Tate Modern". 

 

Sur le Site « weekendalondres » vous trouvez des « PROMOS, et des « pass- coupe file » pour ne consacrer votre temps libre qu’à la magie des toiles du Maitre de l’école de Pont-Aven, jolie ville de Bretagne ;

Il n’y a qu’un pas pour devenir le guide des artistes de Grande Bretagne, comme BACON qui applique la consigne que vous trouverez au 4ème étage de l’exposition : « Un conseil, ne copiez pas trop d'après nature, l'art est une abstraction, tirez là de la nature en rêvant devant, et pensez plus à la création qu'au résultat. C'est le seul moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer ». C’est pour cela que cette rétrospective s’intitule « Maker of myth ». 





Les toiles de l’exposition sont accrochées dans un décor insolite qui vaut aussi le coup d’œil : le bâtiment est une usine désaffectée ; son architecture est aussi insolite que les collections permanentes, propriétés du célèbre musée d’art contemporain de Londres, le Tate Modern


Avec son ami, Van Gogh, GAUGUIN refuse les perspectives, et ré invente les couleurs pures violentes, comme les roses Thyrriens, les camaïeux de mauve, et son célèbre jaune citronnée : il compose lui-même à partir des pigments purs une palette très chaude. 


Les 2 peintres sont aussi tourmentés par leurs découvertes picturales, qu’ils expérimentent à la Martinique, en Arles, qui les séparent quand GAUGUIN part aux Iles Marquises : on peut lire avec indiscrétion, leur correspondance avec Stéphane MALLARME, affichée au milieu des tableaux de tahitiennes. 


GAUGUIN est le révélateur de la révolution apportée par les rendues à la fois de la photographie qui suppriment une dimension dans la traduction des paysages et les estampes japonaises qui superposent différents plans sans tenir compte des effets de perspectives ; ces 2 nouveautés sont expérimentées puis validés par les expert aux 2 Expositions Universelles de 1862 à LONDRES et 1867 à PARIS . 


Son passé de céramiste, lui ouvre les voies du symbolisme, avec des reconstructions des volumes, aux détriments des vrais contours qui se vérifient dans tous les tableaux de tahitiens exposés : « Ta Maete » ou « Cavaliers sur la plage ». 

Depuis sa Dispute avec Van Gogh, GAUGUIN, n’a eu qu’une obsession : « fuir Paris » , sa vie de bourgeois conformiste, comme le prouve encore sa correspondance de « couple » trouvée dans cette exposition qui montre que l’appel de l’art primitif ne l’empêche pas de penser à ses enfants : « qu’ils ne perdent pas complètement le souvenir de leur père ». 

En effet son séjour dans les iles du Pacifique lui permet de rentrer en communion avec les civilisations pré coloniales comme celles de l’ Ile de Pâques qui inspirent ses portraits, comme celui de l’affiche de l’exposition 

Il a fui PARIS et ne s’expose pas à PARIS …. 


Les anglais offrent une place privilégiée à cette artiste pour différentes raisons : 

Cette influence réside probablement moins dans sa peinture que dans ses écrits, lesquels contiennent des formules commentées par la critique d’art Belinda THOMSON « GAUGUIN flatte certains penchants des hommes pour les recettes mirifiques, en même temps que leurs instincts de garnements déchaînés qui se saoulent d'indiscipline et d’évasion » 


Il leur apporte des symboles venus de terres inconnues, mais ensoleillées, sans protocole car très primitives, avec des femmes exotiques qui font rêver. 

Cette admiration inconditionnelle est condensée dans cette exposition autant picturale que mythique…

 

SOURCE : Obiwi