EMILE ZOLA ET JARNAC A PLATEAU-ROY
mercredi 12 janvier 2011 par la rédaction de Montray Kreyol
Les Martiniquais n’ont plus besoin de se gaver de télénovelas sud-américaines, il leur suffit de se brancher sur les radios ou les télés qui retransmettent en direct les plénières du Conseil Régional de la Martinique. Enfoncé El Diablo ! Ringardisé le bellâtre latino face au Père de la Nation et sa marmaille drapée dans la fleur de balisier !
PHOTO : Mariane au pied de biche !
C’est ainsi que l’autre jour, à l’occasion du débat sur l’évolution institutionnelle de la Martinique, on vit une conseillère régionale de Droite (même pas PPM donc !) rétorquer vertement à Louis Boutrin, conseiller régional de l’opposition patriote, lequel critiquait le Père de la Nation au sujet de la disparition de la 3è voie pourtant prônée urbi et orbi par ce dernier en janvier dernier, on vit donc la dame monter sur ses ergots et accuser Boutrin d’avoir… « une culture française » !!!
Et vlan !
Pourquoi cette ô combien gravissime accusation ? Parce que Boutrin avait fait le malheur de citer une phrase d’Emile Zola et d’employer l’expression « coup de Jarnac » !!! Conclusion : certains situés à Droite sur l’échiquier politique martiniquais vomiraient désormais la culture française. Une Droite qui depuis soixante ans ne cesse de seriner aux Martiniquais qu’ils doivent tout à la mère-Patrie hexagonale : l’école publique, la Sécurité sociale, le RMI, la très Sainte Eglise catholique apostolique et romaine, le PMU, le Loto, les « loto » (4/4, BMW et Mercedes), l’ASSEDIC, les hôpitaux, la TNT, le chlordécone (heu…non, celui-là, ils oublient de le citer), l’aide européenne etc…etc…
(Apparemment, nos gaullo-sarkozystes ne sont jamais allés à Sainte-Lucie, à Barbade ou à Trinidad et s’imaginent sans doute que les enfants n’y vont pas à l’école et à l’université et que les malades y crèvent journellement faute d’aspirine)
Mais pour en revenir à cette conseillère régionale de Droite, grande pourfendeuse de la culture française, d’Emile Zola et du coup de Jarnac, on ne sera pas surpris d’apprendre qu’elle est enseignante et que son boulot est d’enseigner la littérature…française. Aucune télénovela sud-américaine n’aurait pu nous inventer une situation aussi drolatique ! Ti Sonson, qui entre deux verres de Mauny, commentait l’incident dans un bar des Terres-Sainvilles, déclara en créole (mais nous préférons traduire en bon français de Fouance car en créole la phrase est trop « raide » pour les oreilles chastes) :
« Qu’est-ce qu’y faut pas faire pour lécher les graines du Père de la Nation ? »
SOURCE : Montray Kréyol