Outre-Mer : Rififi à l'UMP

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Margie Sudre se retire 
 
Margie Sudre, présidente de la délégation des députés UMP au Parlement européen depuis neuf ans, renonce à se présenter aux élections européennes de juin prochain où elle figurait en troisième position sur la liste pour l'Outre-mer, une place non éligible.
Nicolas Sarkozy lui a préféré Marie-Luce Plenchard. . . la fille de Lucette Michaud-Chevry, actuelle conseillère pour l'Outre-Mer du président de la République
Photo : Margie Sudre, alors Ministre de la Francophonie, en compagne de Yasser Arafat 




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"Je refuse une troisième place, aussi 'symbolique' soit-elle, qui aurait immanquablement été perçue comme un désaveu", indique-t-elle mercredi dans un communiqué publié à Strasbourg où le Parlement est réuni en session.

Ancien secrétaire d'Etat à la Francophonie et ancienne présidente du Conseil régional de La Réunion, elle dénonce au passage la réforme du scrutin qui divise l'Outre-mer en trois sous-sections, une "usine à gaz" incompréhensible selon elle.

Le Conseil national de l'UMP lui a préféré, pour conduire la liste, Marie-Luce Penchard, fille de la sénatrice de Guadeloupe Lucette Michaux-Chevry et conseillère pour l'Outre-mer de Nicolas Sarkozy.

A Reuters, qui lui demande si elle veut dénoncer, par son retrait, le "fait du prince", elle répond positivement.

"Je n'ai même pas besoin de le dénoncer. Le président m'avait fait savoir que c'était lui qui déciderait, pour toutes les listes européennes, d'ailleurs", a-t-elle précisé.

"On m'a toujours collé une étiquette de chiraquienne, que je n'ai jamais désavouée d'ailleurs", ajoute-t-elle.

 


Mieux connaître Margie Sudre :

Margie Sudre est une femme politique française née le 17 octobre 1943 à Vinh, au Viêt Nam.

Anesthésiste-réanimateur (jusqu'en 1999), elle a été mariée à Camille Sudre, avec lequel elle fonde à L'Île de la Réunion une radio appelée Free Dom dans les années 1980. Elle entre en politique et devient présidente du Conseil régional le 25 juin 1993 à la suite de l'annulation par le Conseil d'État de l'élection de son époux à la tête de l'institution un an plus tôt en mai.

Représentant le courant de centre droit du mouvement Free Dom, elle s'éloigne rapidement de celui-ci lorsqu'il devient un soutien inconditionnel du PCR.

En 1995, elle est nommée Secrétaire d'État chargé de la Francophonie.

A deux reprises, en 1999 et en 2004, elle est élue au Parlement européen. Elle est présidente de la délégation des députés européens UMP (Union pour un mouvement populaire), qui fait partie du groupe PPE (Parti populaire européen), le groupe politique le plus important du Parlement européen. Elle siège dans les commissions parlementaires Pêche et Développement Régional, et préside l'intergroupe Tourisme du Parlement européen. Elle est également membre de la délégation interparlementaire UE-Russie et de la délégation pour les relations avec les pays de l'Asie du Sud-Est et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE/ASEAN).

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