Plainte du Procureur contre les békés

huyghesdespointes.jpgApologie de crime contre l'humanité

Le procureur de la République de Fort-de-France n'a pas fait dans la dentelle. Tandis qu'un certain député-maire se fourvoyait dans un énième communiqué de presse tout à fait insipide, il a carrément ouvert une information judiciaire pour apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale et ce, suite aux propos diffusés dans l'émission "les derniers maîtres de Martinique.

Reste à espérer que ce procès ne sera pas délocalisé à Paris à l'instar de l'affaire des sols contaminés au Chlordécone et à notre plainte pour empoisonnement et mis en danger de la vie d'autrui. L.B.

 
Dans le reportage diffusé vendredi sur Canal +,et que nous avions mis en ligne dès le lundi 2 février, le chef d'entreprise regrette face à la caméra que les historiens ne s'intéressent pas aux côtés positifs de l'esclavage. Prônant la "préservation de la race", il estime par ailleurs qu'une famille dont tous les membres ne sont pas de la même couleur "manque d'harmonie".

C'est ce lundi 9 février 2009 que le parquet de Fort de France a décidé de poursuivre et de le faire savoir.

Il est à noter que, dans son communiqué, le parquet ne cite pas Alain Huygues-Despointes. Des investigations devraient très prochainement être engagées par le juge d'instruction. Il est fort à parier, compte tenu de ses propos qu'il sera effectivement poursuivi dans cette affaire.
 
On pourrait toutefois s'interroger sur la rapidité avec laquelle le Procureur de la République a décidé de poursuite les auteurs de ces propos.
 

En cette période de révolte sociale, le pouvoir central a très certainement fait diligence pour qu'une décision de cette importance soit prise rapidement par la Parquet.
 

Quoi qu'il en soit, ce délit pour apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale demeure une première à l'encontre de la communauté békée. Raison supplémentaire pour rester vigilants et suivre son évolution, une fois passée cette période tumultueuse.
 

Louis Boutrin