Un sommet critique à l'endroit de la conférence "officielle" des Nations unies sur le développement durable, organisée de l'autre côté de la ville, à quelque 40 kilomètres.
"La conférence officielle se trouve dans une impasse, souligne Geneviève Azan, économiste et membre du conseil scientifique de l'association altermondialiste Attac. A nous d'être capable de proposer une alternative, au-delà de nos divisions." Parti de l'initiative de quelque 200 organisations écologistes et mouvements sociaux du monde entier, de Via Campesina (mouvement international paysan) aux mouvements indigènes, en passant par les ONG telles que Greenpeace et Oxfam, ce laboratoire social compte réunir quelque 18 000 participants chaque jour. Avec en point d'orgue, mercredi 20 juin, une marche au cœur de Rio qui pourrait rassembler plus de 50 000 personnes, toutes réunies sous un même mot d'ordre prenant comme cible majeure l'économie verte.
JUSTICE SOCIALE
"Nos attentes étaient très élevées, mais la manière dont les choses évoluent à la conférence onusienne nous place davantage sur la défensive", affirme Fatima Melo, la directrice de la Fédération pour l'assistance sociale et éducative (FASE), importante ONG brésilienne. Elle prévient : "Les grands groupes privés cherchent à contrôler toutes les négociations, mais nous n'accepterons pas de perdre ce que nous avons gagné depuis 1992."
Des réunions plénières ont lieu chaque jour, organisées autour de cinq thèmes majeurs comme "justice sociale et écologique"; "privatisation de la nature"; et "nouvelle économie". Un travail collectif soutenu par un groupe de contact qui suit les travaux onusiens de Rio+20. Le 22 juin au matin, une rencontre est prévue entre une délégation et Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies. "C'est notre chance d'influencer le processus", veut croire Fatima Melo.
SOURCE : LeMonde