L’Afssaps rappelle que «tous les médicaments» disponibles sur le marché en France font l’objet d’une surveillance et que ceux figurant sur la liste publiée lundi feront l’objet d’un «suivi renforcé» ou d’une enquête de pharmacovigilance, qui permettra de prendre les mesures adaptées «si nécessaire».
«Cela ne doit en aucun cas conduire les patients à qui il a été prescrit un de ces médicaments à l’interrompre sans avoir préalablement pris conseil auprès de leur pharmacien et/ou consulté leur médecin», souligne-t-elle.
Noctran, Buflomédil
Les médicaments anti-douleur contenant du DXP (dextropropoxyphène) comme le Di-Antalvic, le Propofan (Sanofi-Aventis) et leurs génériques feront l’objet d’un retrait d’autorisation de mise sur le marché (AMM) «le 1er mars».
L’Afssaps avait déjà annoncé en juin 2009 le retrait progressif de ces médicaments opiacés, avant le retrait définitif préconisé par l’agence européenne du médicament (EMEA).
Autre exemple: le Noctran des laboratoires Menarini, utilisé pour les troubles du sommeil et recouvrant l’association de trois principes actifs «sans intérêt», fait l’objet d’une proposition de retrait qui sera examinée en mars.
Le Buflomédil, médicament vasodilatateur, disparaîtra des rayons des pharmacies «d’ici 15 jours à trois semaines maximum», avait indiqué dès dimanche soir à l’AFP Fabienne Bartoli, numéro 2 de l’Afssaps. Le Buflomédil est commercialisé sous le nom de Fonzylane par la firme américaine Cephalon et comme génériques par plusieurs firmes dont Sandoz, Mylan et Biogaran, filiale de Servier.
La revue Prescrire, qui a largement contribué à faire éclater le scandale du Mediator, réclamait son retrait en raison d’effets indésirables cardiaques et neurologiques, parfois mortels.
Pour nombre d’autres médicaments, l’Afssaps ne préconise par un retrait mais un maintien du suivi renforcé ou une réévaluation du rapport bénéfice/risque.
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand avait précisé que la publication de cette liste serait l’occasion d’expliquer où en sont pour ces médicaments les procédures de surveillance et de réévaluation.
Le Mediator, un antidiabétique du laboratoire Servier, largement détourné comme coupe-faim, a été retiré du marché français en novembre 2009 après 33 ans de commercialisation. Il serait responsable de la mort de 500 à 2.000 personnes, selon différentes études réalisées à la demande de l’Afssaps.
(Source AFP)