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septembre : le mois de la santé

Samedi, septembre 6, 2008 - 22:00
shirodhara1.jpg L’ayurveda ou «science de la vie », est une science millénaire née en Inde. Système de soin le plus ancien au monde, l’ayurveda est aujourd’hui reconnue par l’OMS en tant que  médecine traditionnelle.
L’ayurvéda est conçu comme un système de vie reposant sur des connaissances

médicales, tant sur le plan physique que spirituel, et qui permet de maintenir une bonne santé tout au long de la vie.

 

 
Le mot ayur en sanscrit signifie la vie ou la force vitale. Le mot veda signifie la connaissance.
L’ayurvéda signifie la connaissance de la vie, de la force vitale ou encore de l’élan vital.
L’ayurvéda est la science de la vie. Elle permet d’équilibrer les trois grandes tendances de l’individu, les trois doshas : vata, pitta et kapha, qui dépendent eux-mêmes des cinq éléments que sont la Terre, l’Eau, le Feu, l’Air et l’Ether.

L’ayurvéda est fondé sur la théorie des cinq éléments

Ce sont les cinq grands éléments  ou Mahabhuta, qu’il faut distinguer des éléments de la Nature, car ce sont des concepts  énérgétiques, situés bien amont de la réalité phénoménale.
 
Comme l’a démontré Einstein E= Mc2.
 
Dans cette équation célèbre, E est l’énergie, M la masse, C est la vitesse de la lumière.
 
Cette théorie a démontré que la masse infinitésimale d’un atome était capable de produire une puissance phénoménale, que la masse et l’énergie ne sont qu’une seule et même chose.

L’ayurvéda explique cela d’une autre manière en postulant que tout est énergie.

L’énergie se manifeste sur la Terre tout d’abord sous forme éthérique. C’est l’énergie de l’espace, du cosmos ou AKASHA

Puis, elle se condense, tout en restant toujours invisible, et devient l’énergie dispersée du grand élément AIR ou VAYU.

Se condensant plus encore, elle devient l’énergie du feu, AGNI ou TEJAS. C’est l’énergie de la lumière, ascendante, visible mais intangible.

À l’étape suivante vient le concept de l’élément EAU, APAS. L’énergie est alors liquide, fluide, elle se voit, se touche, mais elle n’a pas encore sa propre forme, elle épouse la forme de ce qui la contient. Elle reste souple, coule du haut vers le bas.

En dernier lieu vient l’élément TERRE ou PRITHIVI qui est la matière, le solide, le stable, la structure et la forme, la rigidité. C’est aussi l’immobilité, l’inertie ou l’énergie potentielle. De ce point de vue, Einstein avait raison de dire qu’un seul atome contient une immense énergie.

Ainsi le corps, la Terre et l’Univers tout entier fonctionnent à partir de la même énergie. Car pour l’ayurvéda, l’énergie qui fait bouger toute une galaxie est la même que celle qui tend tout son effort pour faire fleurir une petite fleur dans un désert.

C’est pourquoi les énergies qui régissent le macrocosme sont identiques à celles qui sont à l’œuvre dans le microcosme.

L’homme est un microcosme de la Nature. Ainsi, les cinq éléments de base que sont l’Ether, l’Air, le Feu, l’Eau et la Terre forment le cosmos et aussi le corps humain.

Et finalement, c’est l’unité, l’harmonie entre ces cinq  éléments, leur interpénétration profonde et leur communication permanente qui font l’ayurvéda : c’est la vie en mouvement.

Pour l’ayurvéda, on est en bonne santé quand :

- Les dosha (les trois humeurs VATA, PITTA ET KAPHA) sont en équilibre,
- les sept dhatu (rasa, rakta, mamsa, meda, asthi, majja et shukra) sont en équilibre,
- les agni (les trois Feux) sont en équilibre,
- les mala (éliminations : purisha (selles), mutra (urine), prasweda (sueur)…se font bien,
- l’affectif se trouve dans l’état de joie,
- le mental est calme et paisible,
- l’âme se trouve dans son état d’ananda ou de béatitude, de conscience de la vérité.

Autrement dit, quand le corps n’a aucune douleur, on se sent alors enthousiaste et vigoureux, la capacité d’endurance est presque illimitée, la maladie inconnue et le terrain est solide.

Quand l’affectif est épanoui, les sentiments sont nobles. Quand émotionnellement, la colère, la jalousie et le doute sont maîtrisés, on se sent rempli d’énergie, créateur de beauté, d’harmonie et d’amour.

Quand le mental est paisible, il peut se concentrer plus facilement ; alors la capacité intellectuelle est vive et efficace.

Quand l’âme est dans la conscience de vérité, l’être intérieur, spirituel poursuit son évolution sur le chemin qui lui est propre.

Alors et alors seulement, on peut vraiment dire que l’on est bonne santé.

Nota bene :

Comme tout système médical, l’ayurvéda a ses propres méthodes de diagnostic :
-    la prise de pouls
-    l’examen de la langue
-    l’examen de la voix
-    l’examen de la peau
-    l’examen des yeux
-    l’examen des selles
-    l’examen des urines
-    Et l’examen général.

La médecine ayurvédique saisit donc l’individu dans un système complexe d’interactions et ses méthodes de guérison sont holistiques et naturelles par essence.

Les maux de l’individu ne relèvent pas seulement de symptômes corporels, de déséquilibres psychologiques et émotionnels. Ils sont aussi intimement liés à son environnement et à son style de vie.

Il s’agit donc, pour le médecin ayurvédique, de découvrir les facteurs constitutionnels, les causes profondes de la maladie chez le patient, qui lui permettront de déterminer un traitement adéquat, lequel comprendra régime alimentaire, changement de style de vie, et remèdes à base de plantes.
Mais la guérison dans l’ayurvéda suppose une prise de conscience de la part du patient qui doit collaborer à son propre processus de guérison.

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