UAG : UN COUP D'ÉTAT ORCHESTRÉ PAR LA MINISTRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

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Une ministre française destitue deux membres élus du Pôle universitaire de Guyane.

 
Le Pôle Universitaire de la Guyane est secoué depuis plus d’un mois par un mouvement de grève qui a reçu l’appui de milliers de personnes dans les rues de Cayenne. Les manifestants revendiquent une université de plein exercice. Face à cette mobilisation le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a exercé en vain des pressions sur la gouvernance élue du Pôle Universitaire de la Guyane pour que celle-ci démissionne.


La Ministre Française de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève FIORASO, a alors décidé, sans consultation, d’écarter la gouvernance actuelle et de nommer un administrateur provisoire. La Présidente de l’Université des Antilles et de la Guyane s’est élevée contre cet acte antidémocratique et qui ne respecte pas les valeurs universitaires.

Dans une lettre adressée aux parlementaires et aux présidents de région, d’anciens dirigeants de l’université ou de l’IUFM ont manifesté leur inquiétude quant aux conséquences de décisions et de choix précipités qui hypothéqueraient l’enseignement supérieur et de la recherche.

Six vice-présidents de l’UAG ont signé une motion dans laquelle ils font part de leur indignation quant à la décision de la Ministre, exigeant le respect des principes, de la démocratie, de l’autonomie et de la dignité des universitaires. La Présidente de l’université réaffirme qu’elle n’est pas opposée à une autonomie de chaque pôle, mais qu’elle souhaite que cela se fasse dans la sérénité, la concertation et la réflexion.

L’éclatement de l’université en trois pôles indépendants fait craindre un abaissement de la qualité de l’enseignement, une diminution des moyens et une baisse du nombre d’étudiants.

SOURCE : MONTRAY KRÉYOL