L'histoire est particulièrement salace, mais elle a été - hélas - éclipsée par l'autre affaire, bien plus sordide, qui se passe au Sofitel de New York.
Cette histoire-ci se déroule dans le quartier chic et branché de Brentwood, à Los Angeles. Différence de taille: cette fois-ci, les deux personnes impliquées étaient consentantes. L'épouse légitime, moins.
PHOTO : L'ex-gouverneur de Californie, H.Schwarzenegger en compagnie de sa femme et de ses quatre enfants.
Explications.
Mardi dernier, l'ex-gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a publiquement admis qu'il avait eu une liaison avec un membre du personnel de la résidence familiale et qu'il avait eu un enfant avec cette femme. Mieux: Cette employée de la famille avait travaillé au service des Schwarzenegger pendant 20 ans, prenant sa retraite très récemment. Encore mieux: l'ex-Mr. Muscle de Gratz (Autriche) avait réussi à tenir l'affaire secrète pendant toutes ces années. Alors que l'enfant né de cette liaison a aujourd'hui 14 ans, sa femme, Maria Schriver, avec laquelle il a eu quatre enfants, n'en savait rien.
L'affaire en elle-même n'est pas banale, mais elle est encore plus frappante quand on sait que Maria Schriver est la nièce du président Kennedy. Sa mère, Eunice, était la soeur aînée de JFK.
Depuis très longtemps, les rumeurs circulaient sur Schwarzenegger. Il avait même dû s'expliquer et faire acte de contrition lors de sa campagne électorale, en 2003, confessant qu'il lui était arrivé, plus souvent qu'à son tour, d'être plus que pressant à l'égard des femmes sur les plateaux de tournage et en dehors. Douze d'entre elles l'avaient publiquement dénoncé, affirmant qu'il les avaient agressées sexuellement. Après avoir admis ses écarts de conduite, l'affaire avait été oubliée et les électeurs l'avaient choisi pour servir deux mandats à la tête du Golden State.
Mardi dernier, pressé par le Los Angeles Times, Schwarzenegger a finalement admis qu'il avait eu un enfant avec une femme qui n'était pas la sienne. Dans la foulée, Maria Shriver avait quitté le domicile conjugal pour aller vivre à l'hôtel.
Les journalistes américains, souvent prompts à donner des leçons de journalisme aux Français, ne se sont pas montrés particulièrement mordants dans la recherche de la vérité lors de la campagne électorale. Eux aussi avaient été aveuglés et séduits par la star de Terminator et autres action movies pour adolescents attardés. Il a donc fallu attendre que Schwarzenegger ne soit plus à la tête de la Californie pour qu'ils se réveillent. Mais, dans cette affaire au moins, comme dirait Jack Lang, "il n'y a pas mort d'homme" *. En tout cas pas de viol.
SOURCE : Jean-Sébastien Stehli in Le Figaro.fr
* NDLR : Ces propos n'engagent que son auteur.