Ci-dessous, la lettre adressée au Préfet de la Martinique :
Pour une Écologie Urbaine
Association agréée au titre de la protection de l’environnement
Lauréat des Rubans Bleus de l’Ecologie 2003
BP 1056 – 97 209 Fort de France – Cedex
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Monsieur le Préfet de la Martinique
Rue Victor Sévère
97 200 FORT DE FRANCE
Fort de France, le 27 septembre 2010
Chlordécone :
- • Arrêté 09-03540 portant interdiction temporaire de la pêche
- • Indemnisation des agriculteurs et professionnels de la pêche
- • Demande de Rendez-vous
Monsieur le Préfet,
Par un arrêté en date du 25 septembre 2009, vous avez pris la décision « d’interdire la pêche sous toutes ses formes dans les rivières situées sur le territoire de la Martinique ». Une telle mesure de prévention, mais aussi de précaution, ne pouvait qu’être saluée favorablement par notre association. En effet, nous n’avons eu de cesse d’alerter les autorités publiques sur les risques sanitaires liés à la pollution au Chlordécone.
Néanmoins, nous regrettons que cette interdiction ne soit pas accompagnée d’un dispositif d’indemnisation à l’attention des professionnels de la pêche. Ces derniers avaient manifesté leur mécontentement, à juste raison, face à l’insuffisance de communication en amont de cet arrêté. De même, les agriculteurs dont les parcelles sont actuellement fortement contaminées n’ont fait l’objet d’aucune indemnisation pour compenser le manque à gagner.
Par ailleurs, nous constatons qu’il est stipulé à l’article 4 de votre arrêté du 25 septembre 2009 que « le présent arrêté prend effet à compter de sa date de notification et pour une durée d’un an ». Un an après, quel bilan tirez-vous de cette mesure préventive ? Vos services ont-ils constaté une amélioration de la qualité des eaux de rivières et de la faune aquatique puisqu’à ce jour, vous n’avez pas renouvelé cette interdiction ? Quelles sont les dispositions à venir que vous comptez prendre à ce sujet ?
Comme vous pouvez le constater, Monsieur le Préfet, notre association demeure préoccupée par la dégradation de notre environnement suite à cette pollution durable. De nombreux professionnels, agriculteurs, aquaculteurs, pisciculteurs, ont été ruinés à cause de certaines négligences de l’administration. Aujourd’hui, il s’agit de sortir de cette logique de constat et d’envisager une sortie de crise qui passe par la mise en place d’un dispositif d’indemnisation des professionnels concernés.
A cet effet, nous sollicitons un rendez-vous pour vous soumettre nos propositions concrètes.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de nos sentiments respectueux.
Bien cordialement à vous
Pour le Bureau,
le Président
Louis Boutrin
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