CHLORDECONE - LE PREFET DE MARTINIQUE RECOIT UNE DELEGATION D'ECOLOGIE URBAINE CE JEUDI A 16 H 00

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Demande d'indemnisation des agriculteurs et professionnels de la pêche.
 


Face à la situation préoccupante des ouvriers agricoles, l’association « Pour une écologie urbaine » a demandé une audience au Préfet afin de présenter ses propositions relatives à l’indemnisation des agriculteurs et des professionnels de la pêche.
Une délégation de l'association écologiste sera reçue ce jeudi 25 novembre en préfecture de Fort de France. Elle sera conduite par son président, Louis Boutrin, accompagnée de l'avocat de l'association, Me Gérard Dorwling-Carter et de représentants de l’OPAM (Organisation Patriotique des Agriculteurs Martiniquais).


Cette rencontre avec le Préfet de Martinique fait suite aux engagements pris par le Directeur de l'ARS, Christian Ursulet, en matière de veille sanitaire et de M. Mornet, le Directeur des Affaires Maritimes. Louis Boutrin

 


 

Ci-dessous, la lettre adressée au Préfet de la Martinique :

 

 

                      Pour une Écologie Urbaine

         Association agréée au titre de la protection de l’environnement

                            Lauréat des Rubans Bleus de l’Ecologie 2003

                            BP 1056 – 97 209 Fort de France – Cedex

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Monsieur le Préfet de la Martinique

Rue Victor Sévère

97 200 FORT DE FRANCE


Fort de France, le 27 septembre 2010


Chlordécone : 

  • Arrêté 09-03540 portant interdiction temporaire de la pêche
  • Indemnisation des agriculteurs et professionnels de la pêche
  • Demande de Rendez-vous 



Monsieur le Préfet,


Par un arrêté en date du 25 septembre 2009, vous avez pris la décision « d’interdire la pêche sous toutes ses formes dans les rivières situées sur le territoire de la Martinique ». Une telle mesure de prévention, mais aussi de précaution, ne pouvait qu’être saluée favorablement par notre association.  En effet, nous n’avons eu de cesse d’alerter les autorités publiques sur les risques sanitaires liés à la pollution au Chlordécone.

 

Néanmoins, nous regrettons que cette interdiction ne soit pas accompagnée d’un dispositif d’indemnisation à l’attention des professionnels de la pêche. Ces derniers avaient manifesté leur mécontentement, à juste raison, face à l’insuffisance de communication en amont de cet arrêté. De même, les agriculteurs dont les parcelles sont actuellement fortement contaminées n’ont fait l’objet d’aucune indemnisation pour compenser le manque à gagner. 

 

Par ailleurs, nous constatons qu’il est stipulé à l’article 4 de votre arrêté du 25 septembre 2009 que « le présent arrêté prend effet à compter de sa date de notification et pour une durée d’un an ». Un an après, quel bilan tirez-vous de cette mesure préventive ? Vos services ont-ils constaté une amélioration de la qualité des eaux de rivières et de la faune aquatique puisqu’à ce jour, vous n’avez pas renouvelé cette interdiction ? Quelles sont les dispositions à venir que vous comptez prendre à ce sujet ?

 

     Comme vous pouvez le constater, Monsieur le Préfet, notre association demeure préoccupée par  la dégradation de notre environnement suite à cette pollution durable. De nombreux professionnels, agriculteurs, aquaculteurs, pisciculteurs, ont été ruinés à cause de certaines négligences de l’administration. Aujourd’hui, il s’agit de sortir de cette logique de constat et d’envisager une sortie de crise qui passe par la mise en place d’un dispositif d’indemnisation des professionnels concernés. 

 

A cet effet, nous sollicitons un rendez-vous pour vous soumettre nos propositions concrètes.  

 

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de nos sentiments respectueux.


Bien cordialement à vous 

 

Pour le Bureau,


le Président


Louis Boutrin 

 

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