PRESIDENTIELLE : GREENPEACE CLASSE LES CANDIDATS POUR 2012

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Quel avenir énergétique pour la France ?


 
L'ONG écologiste passe au crible les positions de tous les candidats, déclarés ou potentiels, à la prochaine présidentielle. Eva Joly et Martine Aubry occupent le podium, Nicolas Sarkozy figure en bas de classement.
PHOTO : L'abandon ou non du projet d'EPR de Flamanville est l'une des questions posées par Greenpeace. 


 

En 2007, Nicolas Hulot avait lancé son «pacte» pour pousser les candidats à la présidentielle à sortir du bois sur les questions d'écologie. À l'approche de 2012, Greenpeace tente à son tour de peser dans le débat. Pour la rentrée politique, l'ONG passe en revue les positions des candidats - potentiels ou déclarés - à la présidentielle de 2012 sur la politique énergétique de la France. Dans un tableau animé, chacun des 17 candidats, jugé à l'aune des positions de l'organisation écologiste, se retrouve étiqueté «engagé», «attentiste» ou «rétrograde».

Le «stress test» (expression utilisée pour les tests de contrôle des centrales nucléaires et des banques) porte sur trois questions : le devenir du nucléaire en France, le recours aux énergie fossiles, le développement de sources d'énergie alternatives. «Êtes-vous pour ou contre l'abandon du projet d'EPR de Flamanville ?» «Êtes-vous pour ou contre la limitation des vitesses sur autoroutes à 120 km/h ?» «Êtes-vous pour ou contre l'instauration d'une contribution climat / énergie ?» Pour classer les candidats, l'ONG se base sur les prises de positions publiques des candidats, complétées par leurs réponses à un questionnaire qu'elle leur a envoyé durant l'été.

«Des divergences apparaissent à droite»

Résultat des courses, au classement général, seuls trois candidats peuvent se prévaloir d'être jugés «engagés» par l'organisation. Tous sont de gauche. Eva Joly en est sans surprise, candidate d'EELV, parti a priori le plus proche des positions prônées par Greenpeace. Martine Aubry, pour le PS, récolte les fruits d'une volonté affirmée de sortir du nucléaire. Enfin Philippe Poutou, candidat du NPA, s'affiche également comme très pressé de sortir du nucléaire. Car cette question, cheval de bataille de Greenpeace, est l'élément déterminant du classement. «Il y a un barème et certaines questions comptent plus que d'autres, quand elles sont considérées comme plus clivantes ou plus importantes», reconnaît-t-on chez Greenpeace.

Moins tranchés sur ce thème, François Hollande, Ségolène Royal, Manuel Valls et Jean-Luc Mélenchon sont qualifiés d'«attentistes». À leurs côtés, Dominique de Villepin se distingue à droite, pour s'être exprimé en faveur d'un abandon progressif de l'atome. Nicolas Sarkozy, lui, se retrouve parmi les rétrogrades pour «son obsession du nucléaire». «L'attentisme domine au PS et des divergences apparaissent à droite», résume le communiqué accompagnant l'infographie.

La dimension politique du «stress test» est assumée : «Nous essayons d'être le plus précis et le plus concret possible, en laissant le moins de place possible à l'interprétation mais c'est un objet politique, on poursuit des objectifs de campagne», reconnaît un porte-parole de l'ONG. Autre effet politique espéré de ce classement, qui a vocation à être mis à jour : obliger les candidats à se positionner clairement sur les questions liées à l'avenir énergétique du pays. Par exemple, «Martine Aubry n'a pas encore voulu s'exprimer sur l'abandon du projet d'EPR à Flamanville. Pour l'instant, elle est classée comme attentiste sur cette question mais il va falloir qu'elle y réponde», explique au figaro.fr Karine Gavand, conseillère politique de Greenpeace. Sinon, elle pourrait bien sur ce point rejoindre François Bayrou et l'ex-ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo, classés «rétrogrades» pour n'avoir pas répondu au questionnaire de Greenpeace.

SOURCE : LeFigaro