EVA JOLY : "CE NON-LIEU EST UN DENI DE JUSTICE POUR LES VICTIMES DE CETTE CRISE SANITAIRE"

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 Eva Joly : «Dans le cadre de la campagne présidentielle, je proposerai une nouvelle législation qui tienne compte des risques sanitaires induits par de telles catastrophes.
La justice ne doit plus être "aux ordres" et l’Etat doit prendre ses responsabilités lorsqu’il a failli, ce qui a été le cas lors de la catastrophe de Tchernobyl»

 


 


Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, a dénoncé mercredi un Etat «au-dessus des lois» après le non-lieu accordé par la cour d’appel de Paris au Pr Pierre Pellerin, dans l’enquête sur l’impact du nuage de Tchernobyl en France.
 


«Vingt-cinq ans après l’accident de Tchernobyl, la responsabilité de l’Etat n’est pas reconnue par la justice. Ce non-lieu est un déni de justice pour les victimes de cette crise sanitaire, notamment pour les nombreuses personnes souffrant de troubles de la thyroïde», écrit l’eurodéputée dans un communiqué intitulé «Procès Tchernobyl: l’Etat au-dessus des lois».

«Dans le cadre de la campagne présidentielle, je proposerai une nouvelle législation qui tienne compte des risques sanitaires induits par de telles catastrophes. La justice ne doit plus être "aux ordres" et l’Etat doit prendre ses responsabilités lorsqu’il a failli, ce qui a été le cas lors de la catastrophe de Tchernobyl», poursuit-elle.

«Nous irons jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme s’il le faut» 

Dans un autre communiqué, l’eurodéputée EELV Michèle Rivasi, fondatrice de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) estime également que «ce non-lieu est un non-sens».

«La justice a eu les moyens - preuves à l’appui - de démontrer la tromperie aggravée du professeur Pellerin, qui a mené à la consommation d’aliments dont les niveaux de contamination dépassaient les normes fixées par l’UE».

Mme Rivasi «invite l’Association des victimes de la thyroïde à se pourvoir en cassation afin de poursuivre leur quête de justice et de vérité». «Nous irons jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme s’il le faut», avertit-elle