Que n'a-t-on entendu après le second tour des élections municipales !Certains ont cru venu le moment de décréter l'agonie du camp patriotique et de ses principaux responsables, vieille obsession qui, depuis longtemps, hante le coin le plus obscur des "couloirs"de leur cerveau.
Ils se voient même déjà à la tête de la nouvelle collectivité territoriale en 2015, par la seule grâce de la manipulation.
Entre chants de louanges hypocrites pour notre frère Garcin MALSA, imprécations haineuses contre Alfred MARIE-JEANNE, jubilations naïves à propos des résultats de Ste-Luce et de Fort-de-France, sous-estimation délibérée de l'importante victoire du Gros-MORNE, le néo-PPM -relayé par des journalistes dont quelques uns prennent leurs ordres à Plateau Roy- entend imposer à l'opinion publique sa vision hilarante d'une prétendue victoire aux dernières municipales.
D'abord, aucune démonstration sérieuse ne vient donner crédit à ces spéculations et l'interprétation des résultats des 23 et 30 mars est bien plus complexe que l'amas de certitudes absurdes que déversent certains à longueur de déclarations.
D'autre part, il a été suffisamment démontré dans l'histoire politique de notre pays qu'un conglomérat de maires ne fait pas une victoire à une élection régionale. Sinon MARIE-JEANNE n'aurait jamais été élu président de région.
D'autres enjeux, plus fondamentaux que la proximité et les considérations propres à une élection municipale dans une commune, interviendront dans le choix des électeurs en 2015. À ce propos, le lourd bilan calamiteux du néo-PPM et de ses affidés à la région pèsera de tout son poids dans la décision des Martiniquaises et des Martiniquais.
Certes, dans notre camp, sereinement et sans concession, un bilan lucide devra être tiré... Comme nous l'avons toujours fait.
Puis, nous devrons, rapidement, aller à l'essentiel.
L'essentiel, c'est l'unité des forces patriotiques et démocratiques. L'essentiel, c'est notre capacité à apporter une réponse concrète aux difficultés que traverse notre pays et aux aspirations de notre peuple. L'essentiel, c'est de nous battre sur le terrain, jour après jour, pour gagner la confiance de la majorité de la population.
Tout doit être subordonné à ces exigences.
C'est la responsabilité des patriotes et de la gauche responsable. C'est la responsabilité de toutes nos militantes et de tous nos militants, dès aujourd'hui, sans se laisser inutilement perturber par des considérations secondaires.
Francis CAROLE
MARTINIQUE
Dimanche 6 avril 2014