Pilule anti-obésité

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L' ACOMPLIA retiré de la vente aux Antilles ?


interdit depuis Juin 2007 par les autorités sanitaires américaines à cause de sa dangerosité, l'Acomplia continuait à être commercialisé en France. Compte tenu du décès de plusieurs patients et des risques de troubles psychiatriques (dépression nerveuse - suicide), les autorités sanitaires européennes viennent d'ordonner son retrait de la vente. Une décision quelque peu tardive eu égard aux dangers encourus. Reste à espérer qu'aux Antilles, l'Acomplia disparaisse définitivement de nos pharmacies. 

 

 

"La vente est interrompue immédiatement dans toutes les pharmacies des 18 pays de l'Union européenne qui le distribuent", a précisé un porte-parole du numéro quatre mondial de la pharmacie.

L'Acomplia était autorisé dans l'Union européenne depuis juin 2006 pour les patients obèses ou en surpoids.

Ceux-ci doivent consulter leur médecin ou leur pharmacien, a recommandé le laboratoire français dans un communiqué.

Il a expliqué que la suspension avait été ordonnée au terme d'une réunion avec les autorités sanitaires européennes (EMEA).

Selon lui, elles ont confirmé que les patients obèses ou en surpoids prenant le médicament ont près de deux fois plus de risques de souffrir de troubles psychiatriques que ceux qui ne l'utilisent pas.

"Les risques de se soigner avec l'Acomplia sont désormais supérieurs aux bénéfices que le médicament peut apporter au patient dans son  indication actuelle", ont-elles conclu, selon le laboratoire.

Dans ces conditions, Sanofi-Aventis n'exclut plus une suspension du médicament dans les 14 autres pays, hors Union européenne, où il est commercialisé.

Sanofi-Aventis "contacte immédiatement les autorités desanté" de ces pays afin de "mettre en place des mesures équivalentes à la recommandation de l'EMEA", a-t-il précisé.

Cette annonce est un nouveau coup dur pour le laboratoire, qui voyait dans cette "pilule miracle" un moyen de compenser les centaines de millions de revenus perdus dans la bataille face aux fabricants de génériques.

La descente aux enfers a débuté en juin 2007 avec le refus d'experts sanitaires américains de l'autoriser sur le marché local, crucial pour le groupe.

Ils avaient alors déjà pointé du doigt les risques psychiatriques liés à son utilisation, en particulier le risque de dépression et de suicide, d'ailleurs relevé par le groupe au moment du dépôt de sa demande d'autorisation.

Le revers accusé aux Etats-Unis avait jeté le doute sur le médicament, d'autant que le suivi de son utilisation avait ensuite corroboré les risques:en juin 2008 encore, l'Agence britannique des médicaments relevait que cinqpersonnes l'utilisant étaient décédées.

De plus, en Europe, malgré l'autorisation de commercialisation, certaines autorités sanitaires nationales ont refusé son remboursement, commeen Allemagne où il est considéré comme un simple médicament de confort.

Sanofi-Aventis a précisé jeudi qu'il avait stoppé une étude impliquant 4.200 personnes destinée à déterminer qui des patients obèses ou en surpoids bénéficient le plus de ses effets.

Le laboratoire poursuit toutefois les autres études cliniques menées sur des patients diabétiques ou atteints de maladies cardiovasculaires, avec pour objectif de déposer des demandes de commercialisation pour cesindications dès 2009.

A l'origine, le laboratoire espérait commercialiser l'Acomplia, développé par l'actuel directeur général du groupe, Gérard Le Fur, comme un médicament de sevrage tabagique. En vain.

Ce nouvel épisode dans le dossier Acomplia entâche encore lebilan du mandat de M. Le Fur, qui doit quitter ses fonctions le 1er décembre.Après moins de deux années

d'une gestion très critiquée, les principaux actionnaires de Sanofi ont décidé de le débarquer.