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manblo.jpgDes gendarmes mobiles en renfort en Martinique !
 
Deux escadrons de gendarmes mobiles ont  été envoyés en renfort en Martinique où la grève générale s'est installée mercredi dans son septième jour. Les deux escadrons (65 hommes chacun) feront une escale technique à la Guadeloupe avant Fort-de-France, où ils rejoindront deux escadrons déjà sur place. Actuellement, quatre escadrons sont positionnés en Guadeloupe.

 

 

Tandis que la population martiniquaise manifeste son légitime mécontentement face manblo1.jpgà un état colonial et une caste Béké fière d'abriter sous son toit le préfet de la Martinique ; l'Etat colonial a pris le parti de nous envoyer  ses forces armées.

Au rythme actuel, les discussions, auxquelles participent une centaine de personnes, pourraient prendre plusieurs jours, d'autant que la revendication principale des syndicats - 450 euros d'augmentation des bas salaires - est toujours en suspens.

Soucieux de ne pas jeter de l'huile sur le feu, le préfet a lui-même indiqué qu'il "fallait se hâter lentement", mais certains des manifestants à l'extérieur de la préfecture ont exprimé au micro leur mécontentement devant la "lenteur" des négociations.

Les stations-services, y compris celles réquisitionnées par les autorités, n'ont pas été approvisionnées mercredi après un conflit entre leur représentant et les grévistes.

De longues files d'attente s'étirent devant les quelques stations disposant encore d'essence. L'immense majorité des services publics (Poste, école, ordures...) est toujours à l'arrêt, tout comme les commerces.

Yves Jégo, revenu mercredi matin en Guadeloupe après un départ controversé deux jours plus tôt, a annoncé que "dès cette année, l'Etat mobilisera près de 190 millions d'euros pour la mise en oeuvre de tous les points évoqués dans les négociations" qui s'étaient tenues avant son départ de l'île dimanche.

Cependant sa position paraît fragilisée par l'absence de solution prévisible pour la question centrale de la hausse des bas salaires: le Premier ministre François Fillon a en effet opposé mardi une fin de non-recevoir à la demande par le patronat que l'Etat finance la hausse réclamée de 200 euros.

Dans un message lu par le préfet de Guadeloupe le 28 janvier, rappelle-t-on à la présidence socialiste de la région, M. Jégo avait pourtant affirmé le contraire: "assurance" était donnée que toutes les entreprises de Guadeloupe ne paieraient aucune charge sociale sur tous les salaires allant jusqu'à 1,4 SMIC (et même 1,6 SMIC pour certains secteurs comme le tourisme).

Cette garantie devait permettre, selon M. Jégo, d'engager immédiatement une négociation entre employeurs et salariés pour une augmentation rapide des bas salaires. "Dès qu'un accord sera trouvé entre partenaires sociaux sur cette question, je m'engage à ce qu'il soit mis en oeuvre par l'Etat", disait-il dans son message.

Bon, bref, on tourne en rond!

Le PS a pour sa part annoncé l'envoi d'une délégation de parlementaires aux Antilles - dont Christian Paul, ex-secrétaire d'Etat à l'Outre-mer - et d'une autre à la Réunion, "devant la dégradation de la situation dans les Outre-mers". La délégation sera en Guadeloupe samedi et en Martinique dimanche.