19 février 2009

Réactions à l'intervention du Président Sarkozy

Ci-joint, réactions de Victor Lurel, Alfred Marie-Jeanne, Lucette Michaux-Chevry, Jeanne Marc, Serge Letchimy et Elie Domota. Source : Associated Press 


- Victorin Lurel, président PS du conseil régional de Guadeloupe: "Il a pris des engagements forts devant nous. J'espère que tout cela sera respecté dans des délais raisonnables". La prime que l'Etat s'est engagé à exonérer de charges était une "proposition raisonnable". "C'est sur la table. On aura à l'évaluer, à la soupeser. En tout cas, ça me semble personnellement aller dans le bon sens".

- Alfred Marie-Jeanne, président du conseil régional de Martinique: "Au regard de l'analyse que fait le président de la République sur la situation en Martinique et en Guadeloupe, je n'ai rien à redire. On a reconnu la vie chère, on a reconnu qu'il y avait une économie à deux vitesses (...) Le problème est: est-ce que les mesures proposées seront à la hauteur de l'analyse faite? (...) Nous verrons de quoi il en revient d'ici quelques temps".

- Lucette Michaux-Chevry, sénatrice UMP de Guadeloupe: "Nous avons eu une réunion extrêmement intéressante où le président de la République a démontré de la façon la plus claire qu'il connaissait l'acuité des problèmes de la Guadeloupe (...) Il a fait un certain nombre de propositions rapides qui vont permettre de répondre à l'augmentation salariale (...) Ce qui est important, c'est le conseil interministériel qu'il a créé, qu'il va présider lui-même".

- Serge Letchimy, député apparenté PS de Martinique: "Le président a ses méthodes. Il y a eu débat, il y a eu discussion, il y a eu contradiction aussi. Je considère qu'il y a des étapes, il y a une proposition d'avoir des états généraux dans chaque département, ce n'est pas une mauvaise solution. Mais je considère que quand on est à ce niveau-là d'humiliation quelque fois, d'indifférence, de sous-développement, des états généraux -notamment menés sous la houlette de l'Etat- ça peut être assez réducteur".

- Jeanny Marc, députée apparentée PS de Guadeloupe: "Des choses concrètes oui, positives oui, mais il faut encore approfondir avant de dire qu'on va apaiser totalement la crainte, ce qui pourrait amener à une suspension de la grève". Si M. Sarkozy vient, "je crois que les Guadeloupéens seront contents de le voir. S'il ne vient pas, nous allons continuer à travailler".

- Elie Domota, le leader du collectif guadeloupéen LKP (sur France-Info): "Ce ne sont pour l'instant que des effets d'annonce. Depuis 50 ans, ce ne sont que des effets d'annonce qui ont régulé la vie des Guadeloupéens". "Nous avons rendez-vous dans quelques jours avec les médiateurs pour qu'ils puissent nous expliquer avec précision le contenu de ces mesures (...) Ce que nous voulons, c'est qu'on nous explique très précisément les montages qui sont faits et à quoi ça aboutit, et c'est seulement sur ça que nous pourrons donner notre avis". AP