Les professeurs Multigner et Narbonne ont remis récemment leur rapport d'expertise au juge d'instruction du pôle de santé du TGI de Paris (voir édition F.A. du mardi 22 octobre). Louis Boutrin, en tant que président d'association, et l'avocat guadeloupéen Harry Durimel sont satisfaits des conclusions. Cécile EVERARD in France-Antilles
Bien avant que n’éclate l’affaire de son mail privé rendu public, Raphaël Confiant, avait, le 11 octobre 2013, adressé le mail ci-après au président du CCEE de la Martinique.
L’écrivain martiniquais est, en effet, membre de ce conseil consultatif au Conseil Régional de la Martinique au sein duquel il représente les associations écologiques.
15 octobre 2013. Le juge d’instruction du Pôle Santé du Tribunal de Grande Instance de Paris vient de nous transmettre les conclusions du rapport d’expertise établi par les Professeurs Jean-François NARBONNE et Luc MULTIGNIER relatives au CHLORDÉCONE et à son exposition. Ces conclusions viennent confirmer les hypothèses avancées par Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT dans « Chronique d’un empoisonnement annoncé – Le Scandale du Chlordécone aux Antilles françaises ».
Publié en février 2007, cet ouvrage de 240 pages avait suscité de vives controverses médiatiques orchestrées par le lobby de la banane et les services déconcentrés de l’Etat. 6 ans après, ce rapport d’expertise révèle que « 22% des hommes âgés entre 45 et 75 ans présente un risque augmenté de 77 % de survenue de cancer de la prostate » (page 6) et qu’une fraction de la population des Antilles présentait des situations dite à risque liées à l’utilisation massive du Chlordécone dans les bananeraies.
Mais, au-delà de ces confirmations scientifiques, les experts ont conclu que «les données scientifiques disponibles au niveau international entre 1981 et 1993 tout comme celles décrites avant 1981 pouvaient renseigner avec précision et détail sur le métabolisme, la demi-vie et la toxicocinétique du Chlordécone » ce qui accrédite l’hypothèse de BOUTRIN et de CONFIANT.
Les Antillais vont devoir vivre avec la chlordécone pendant des décennies, voire des siècles. Quelle est l'ampleur de cette pollution ? Quel avenir pour les agriculteurs et les pêcheurs ? Comment sont informés les consommateurs ? Où en est la procédure judiciaire ? Le film diffusé le 17 octobre sur Martinique 1ère resitue l'histoire et fait le point sur un dossier aux multiples ramifications.
Les fonds marins, une opportunité pour lutter contre la crise ?
C'est une question complètement inconnue du grand public et pourtant éminemment stratégique : l'extension du plateau continental français, qui doit permettre à la France d'accroître, dans les décennies à venir, ses ressources pétrolières, minières et minérales issues du sol sous-marin. Mercredi 9 octobre, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté un avis afin de tenter de clore ce long et complexe dossier.
D'aucuns s'étonnaient que MARTINIQUE-ÉCOLOGIE refuse de s'affilier à EUROPE-ÉCOLOGIE-LES-VERTS (EELV) ou de soutenir officiellement Eva JOLY, leur candidate à la dernière élection présidentielle. Mais, leur condescendance vis-à-vis des Outre-Mers et leur fonctionnement clanique nous imposaient une distance avec ce parti d'apparatchiks qui n’a pas hésité à négocier des postes de députés contre la fermeture de centrales nucléaires.
Aujourd’hui, l'histoire nous donne raison. L'analyse que nous faisions de l'attelage EELV rejoint celle développée par Noël MAMÈRE qui, dépité, vient de démissionner à grand fracas du parti écologiste français. Un point de vue partagé par bon nombre d’écologistes et que résume parfaitement Eric DUPIN dans ce papier au titre évocateur "L'impasse verte".
Au cours des quinze à vingt ans qui viennent, la planète terre aura bien entamé une nouvelle jeunesse.
Dans le renouvellement de cet écosystème, il est à craindre une montée plus ou moins considérable du niveau de la mer.
Quelle que serait l'ampleur du phénomène, il est inévitable que tout le littoral martiniquais se voit sérieusement avalé, creusé, - à tout le moins : très méchamment redessiné.
Or, 27 de nos 34 communes ont organisé leur centre, leur cœur, leur âme, sur la frange littorale, à quelques mètres des premières vagues.
Un casse tête fiscal et social pour le gouvernement.
Trois ans après l'échec de Nicolas Sarkozy, la taxe carbone est de retour. Alors que le chef de l'Etat a écarté l'idée d'un alourdissement des taxes sur le diesel, elle sera même l'une des rares avancées en matière de fiscalité écologique, sujet sur lequel la France reste en retard, l'un des derniers pays de la classe Europe.
La création d'une contribution climat énergie (CCE), nom préféré à celui d'une "taxe carbone" aux accents punitifs, va bien sûr contenter les alliés écologistes de la majorité.
En ouverture de la conférence environnementale, vendredi 20 septembre, François Hollande a plaidé pour que la loi sur la transition énergétique, attendue initialement cet automne, soit finalement adoptée d'ici à la fin de 2014.
Une façon, pour le président de la République, de montre que le pli de la fiscalité écologique sera enfin pris dans le projet de loi de finances, pour s'imprimer durablement dans l'action de son gouvernement. "Ce sera l'un des textes les plus importants du quinquennat", a promis le président.
CeVendredi 13 sept 2013n’a pas été jour de chance pour les habitants du quartier Lajus du CARBET qui ont payé un lourd tribut aux intempéries qui se sont abattues sur la commune. En quelques heures, des trombes d’eau ont transformé les petites ravines en de véritables torrents qui ont déferlé dans la partie basse de CARBET (voir Photos). Les dégâts matériels sont considérables pour les administrés des quartiers Lajus et Au Coin qui, impuissants, constataient cette coulée de boue qui envahissait leur maison.
PHOTO Quartier Lajus : Une coulée de boue provenant ...des Hauts de Lajus !