Dans une interview publiée dans le quotidien F.A. du 17 octobre 2017, le DGS du Parc Naturel de Martinique tente, maladroitement, de tromper l’opinion en accusant son président de dérives financières : « Parmi les priorités évoquées, il y avait des dérives financières, avec des emplois non budgétés, le dépassement du budget pour les 40 ans du Parc, et d'autres dérives qui conduisaient à un déficit important et risquaient de conduire au non-paiement des salaires à la fin de l'année ».
Suite à la sanction prise contre eux il y a un peu plus d'un an, le trio du CEREGMIA (F. CELIMENE, K. LOGOSSAH et E. CARPIN) avait fait appel devant le Conseil d'Etat. Leur recours a été examiné hier et le rapporteur public a relevé quelques petits anomalies juridiques et a demandé à ce que la décision soit cassée. PREMIER POINT : la décision du Conseil d'Etat porte sur la forme et aucunement sur le fond du jugement du CNESER. Donc le trio du CEREGMIA n'a pas été blanchi par la justice comme on peut déjà le lire sur certains blogs alliés à ces mafieux. Les 4 rapports (Cour des Comptes, Sénat et IGANER) les accusant d'avoir détourné 10 millions d'euros n'ont pas été effacés.
Depuis qu’il est rentré en rébellion contre son président, le DGS du PNRM s’est transformé en écrivain public. Après les lettres anonymes, les mails adressés aux médias, syndicats et élus toutes tendances confondus, il fait feu de tout bord. Dans cet exercice improvisé, il commet quelques maladresses en conjuguant à la première personne du singulier des passages de son réquisitoire qui sont censés être anonymes. Pire, ses choix de porte-parole ne sont pas toujours judicieux. Jugez-en vous même :
Président de la Collectivité Territoriale de Martinique
Plénière du 12 octobre 2017
Protocole transactionnel avec CARAIBUS
Monsieur le Président de l’Assemblée de Martinique,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Territoriaux,
Mesdames, Messieurs,
C’est avec une certaine solennité, une retenue mesurée, mais avec une conviction déterminée, que je souhaite introduire le point de l’ordre du jour de la signature éventuelle d’un protocole transactionnel entre la Collectivité Territoriale de Martinique et la société CARAIBUS, au titre du contrat de partenariat public-privé lié au projet du Transport Collectif en Site Propre (TCSP).
Dans son rapport sur la situation financière et la gestion des Collectivités territoriales et de leurs établissements publics d’octobre 2017, la Cour des Comptes épingle les Collectivités locales d’Outre-Mer dont « la situation financière est particulière dégradée malgré un niveau de recettes supérieur à la Métropole ».
En cause, les effectifs surdimensionnés au regard des besoins du service public : « La forte propension à la dépense publique locale se manifeste particulièrement en matière de personnel. Les collectivités locales d’Outre-Mer se caractérisent par le niveau excessif de leur masse salariale, qui résultent d’effectifs manifestement surdimensionnés au regard des besoins du service public. Cette anomalie est aggravée par la majoration peu justifiée du traitement des agents territoriaux». (Rapport CDC page 212).
L'affaire du troublant incendie de la grue du chantier du TCSP et son instrumentalisation politicienne immédiate par le duo Létchimy-Conconne ne constitue pas un simple fait divers ou une banale péripétie à l'approche des élections de décembre.
Elle signale, au contraire, une dégradation notable dans la conception du débat politique en Martinique, qui devrait alerter chaque citoyen sur les risques réels auxquels notre vie démocratique -toutes limites admises- est exposée.
Mesdames, Messieurs les députés(es) européens (nes),
Pardonnez-nous d'aller droit au but, sans les habituelles circonlocutions qui prévalent dans ce type d'adresse publique, car nous savons votre temps précieux dans un Parlement où 28 pays et 350 millions d'habitants sont représentés et dans lequel des sujets d'importance sont traités tous les jours.