En quoi un dédommagement peut-il réparer un crime ?
C’est la question posée par Alfred MARIE-JEANNE, à travers
l’amendement proposé dans la déclaration finale du 7ème Sommet de Chefs d'Etats et de Gouvernements de l’Association des Etats de la Caraïbe (AEC).
Cette prise de position officielle du Président
de la Collectivité Territoriale de Martinique a le mérite d’être claire, au
moment même où la question de la réparation des crimes de l’esclavage et de la
traite négrière interpelle et divise le peuple martiniquais. Elle est aussi
courageuse car, au-delà des impostures et des rituels médiatiques, elle vient
remettre en cause des vérités prétendument établies sur ladite réparation.
Cependant, tout en prônant le Devoir de mémoire et le Devoir de Vérité
Historique, à l’instar d’Edouard GLISSANT, Alfred MARIE-JEANNE rejette toute
idée de réparation pécuniaire et revendique le droit à « l’aide au
développement » en lieu et place de la Réparation. Nul doute que cette « Déclaration de Cuba »
risque de provoquer quelques remous dans le landerneau nationaliste martiniquais et de relancer le débat sur la question de la Réparation.
LB.