Communiqué de Presse Alfred Marie-Jeanne
L’avion du Président bolivien Evo MORALES a été interdit de survol de plusieurs pays européens, dont la France.
Le prétexte invoqué est la prétendue présence d’un passager, en l’occurrence Edward SNOWDEN, ancien employé de la National Security Agency (NSA). Cet organisme de renseignement des Etats-Unis est un centre d’espionnage, mais aussi d’écoute, surveillant tous les faits et gestes dans le monde.
Dans ce contexte, le « détournement » de l’avion présidentiel constitue une transgression manifeste des règles du droit international relatives à l’immunité des chefs d’Etat.
Ceci est d’autant plus inquiétant qu’il n’y a eu aucune infraction commise par le Président bolivien.
Si cet acte n’est pas, à proprement parler, un « casus belli », il constitue pour le moins une offense et une injure graves faites à l’encontre d’un chef d’Etat dans l’exercice de ses fonctions.
C’est pourquoi je désapprouve fermement une telle dérive qui en déshonore les auteurs.
Comme le disait Albert CAMUS : « Si l’homme échoue à concilier la justice et la liberté, alors il échoue à tout ».