1."...l'injure n'était pas contestée"
2."...le joueur n'est pas juge du traitement journalistique de propos de vestiaires."
PARIS (Reuters) - Les dirigeants et des journalistes du quotidien sportif L'Equipe, poursuivi par l'ancien international de football Nicolas Anelka en raison de propos de vestiaires durant la Coupe du monde 2010, ont été relaxés vendredi à Paris.
Le 17 juin, L'Equipe avait fait sa "une" avec une phrase injurieuse imputée à Nicolas Anelka et qui aurait été prononcée à l'adresse du sélectionneur Raymond Domenech dans les vestiaires à la mi-temps du match France-Mexique, que les Bleus devaient perdre 2-0.
Cette édition du journal avait fait scandale en France, provoqué l'éviction de l'équipe de France de Nicolas Anelka, décision qui avait elle-même suscité en réaction une grève de l'entraînement des Bleus, inédite à ce niveau.
Comme le disait le parquet, le tribunal correctionnel a conclu que même si un débat existait sur les mots exacts prononcés, l'injure n'était pas contestée. Il conclut par ailleurs que le joueur n'est pas juge du traitement journalistique de propos de vestiaires.
Nicolas Anelka, qui n'était pas venu en personne au procès, demandait 150.000 euros de dommages et intérêts à L'Equipe en expliquant qu'il n'avait pas prononcé les mots exacts qui lui étaient prêtés. Il déclarait par ailleurs qu'il s'agissait de toute façon de propos de vestiaires, ayant vocation selon lui à rester confidentiels.
Les journalistes de L'Equipe ont dit au procès qu'ils avaient plusieurs sources pour rapporter ces propos. Le journal souligne que la diffusion de propos de vestiaires dans le documentaire "Les yeux dans les Bleus", à l'occasion du triomphe de la France en Coupe du monde 1998, n'avait choqué personne.
Thierry Lévêque
SOURCE : Reuters