ANNE HIDALGO ET LES SCANDALES ÉCOLOGIQUES : HALTE À LA DÉMAGOGIE ÉLECTORALISTE DES SOCIALISTES.

Pa té rété !  Anne Hidalgo invitée du JT de Martinique La 1ere ce dimanche 13 février 2022 se découvre une âme d’écologiste insulaire, dénonce l’inaction climatique de Macron et sort de son chapeau de candidate des solutions inopérantes. Soit !

Et, que ce soit pour le scandale du Chlordécone que pour les Sargasses, la candidate socialiste a servi aux téléspectateurs une litanie de :

« IL FAUT QUE L’ÉTAT,

IL FAUT QUE L’ÉTAT,  

IL FAUT QUE L’ÉTAT…. »

Insupportable !

Insupportable car les socialistes ont été aux affaires de 1981 à 1995 avec François Mitterrand puis de 2012 à 2017 avec François Hollande sans jamais se pencher sérieusement sur ces désastres écologiques qui dévastent les Antilles.

Faut-il rappeler à Madame Hidalgo que cest sous la mandature de Mitterrand et des socialistes que les autorisations définitives de mise sur le marché du Chlordécone ont été délivrées en 1981 par Edith Cresson (Ministre de l’agriculture), puis en 1986 avant d’être prorogées une troisième fois le 24 février 1992 par Louis Mermaz également Ministre socialiste de lAgriculture ?

Alors, sagissant du scandale de lempoisonnement au Chlordécone mieux vaut se faire discrète et ne pas venir nous bassiner avec des « IL FAUT QUE L’ÉTAT… » qui relèvent soit de lamnésie sélective, soit de la démagogie purement électoraliste. Car, concrètement, qua fait François Hollande, président socialiste, sur le dossier du Chlordécone durant son quinquennat ?

Quant aux algues Sargasses, elles échouent sur notre littoral depuis 2011 sans que les socialistes naient fait quoi que ce soit pour tenter de résoudre ce désastre écologique qui, rappelons-le, en pleine mer, relève de la compétence de l’État.

La principale réponse dHidalgo dans notre étrange lucarne ce soir : la création d’un Tribunal pénal international pour l’environnement. Au-delà de cette rhétorique électorale, il est tout à fait légitime de se demander s’il faut attendre la Saint-Glinglin pour espérer une résolution des pollutions régulières aux Sargasses qui impactent nos criques et baies, tuent les écosystèmes marins, altèrent notre santé et hypothèquent nos activités économiques, touristiques et de pêche côtière ? Et que propose-t-elle d’ici-là aux riverains qui subissent régulièrement les odeurs pestilentielles et des émanations d’hydrogène sulfuré qui rendent invivables leurs habitations ?

En réalité, la candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2022 sait parfaitement que depuis 2014, une initiative a été prise au sein même du Parlement européen pour la création d’un Tribunal pénal européen et d’une Cour pénale internationale de l’environnement et que, faute d’accord entre les états membres, cette juridiction n’a toujours pas vu le jour pour réprimer les crimes environnementaux ou écologiques. Si tel était le cas, Polynésiens, Algériens et Antillais, victimes respectivement des essais nucléaires de la France à Mururoa (Polynésie françaises), Reggane et In Ekker (Algérie) et du crime d’empoisonnement au Chlordécone (Antilles françaises), n’auraient pas attendu sa venue pour saisir ladite juridiction.

Actuellement, le suivi des radeaux de sargasses par satellite et les captures en mer permettraient d’éviter les échouements sur notre littoral. Encore aurait-il fallu, à linstar du Mexique, que la France déploie la marine nationale au large pour protéger notre littoral et les populations concernées. Des solutions existent donc mais tardent à être mises en oeuvre par nos gouvernants.

A cet effet, on se souvient encore des aveux du Ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, qui a déclaré lors de sa démission le 28 août 2018 : « on me dit d’annoncer aux Antillais que lon va enlever les Sargasses en 48 h mais on ne me donne pas les moyens pour le faire ».  

Tout est dit Madame Hidalgo !

 

Louis Boutrin

Président de MARTINIQUE-ÉCOLOGIE