ASSEMBLEE NATIONALE - LE TEXTE SUR LE REDECOUPAGE ELECTORAL ADOPTE

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La Martinique et la Guyane concernées.

Les députés ont adopté mardi par 296 voix contre 8 le projet de loi sur le redécoupage des circonscriptions pour les élections législatives que le Sénat avait rejeté à la mi-décembre à la suite d'une erreur de vote


Ce texte a suscité des protestations de la gauche, qui estime qu'il est bâti pour avantager la droite.

Le Sénat devrait le réexaminer à son tour le 21 janvier et, comme le veut la tradition, ne pas le modifier. Le texte sera alors définitivement adopté par le Parlement.

Un sénateur de l'Union centriste qui votait pour l'ensemble de son groupe s'était trompé et avait ainsi fait adopter par erreur un amendement communiste supprimant l'article unique du projet de loi sur le redécoupage électoral.

Les groupes UMP et du Nouveau centre (NC), à l'exception de quelques-uns de leurs membres, ont voté mardi pour le texte sans le modifier. Les groupes socialiste et de la gauche démocrate et républicaine (GDER, PC et Verts) n'ont pas participé au scrutin.

Les socialistes, qui avaient quitté l'hémicycle jeudi pour protester contre la décision du gouvernement d'utiliser des procédures contraignantes, ont dénoncé le "mépris" du gouvernement à l'égard du Parlement et la réforme constitutionnelle de 2008 qui devait lui donner plus de pouvoir.

Pendant les explications de vote, les députés socialistes ont bruyamment exprimé leur colère en brandissant des pancartes et en scandant "démocratie, démocratie". Ils ont ensuite quitté l'hémicycle avec plusieurs de leurs collègues de gauche.

Ce redécoupage est contesté par l'opposition, qui estime qu'il est conçu pour avantager la droite.

"Votre travail partisan est de nature à assurer à l'UMP un matelas électoral destiné à rendre plus difficile l'alternance politique dans notre pays", a dit Bruno Le Roux, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale.

Le projet de loi vise à ratifier l'ordonnance du gouvernement qui modifie, à partir de 2012, les circonscriptions actuelles et en en supprimant 33, le nombre de sièges restant fixé à 577.