SAMEDI 3 OCTOBRE.
La coulée de la Rivière Blanche Roman POST FACE 8 mai 1902 – 8 h 02. Saint-Pierre de la Martinique venait d’être soufflée par une explosion volcanique d’une rare puissance. De la Montagne Pelée, s’est élevée une nuée ardente qui déferla sur la ville et la rasa en quatre vingt dix secondes. Pas de magma, pas de lave, pas de flammes, mais un nuage de mort chargé de gaz incandescents particulièrement dévastateurs. A une vitesse vertigineuse, ce gigantesque panache nuageux dévala les flancs du volcan pour anéantir la cité créole. Des corps calcinés, mutilés. Des cadavres partout, brûlés, carbonisés. C’est l’apocalypse en ce jeudi de l’Ascension. Le ‘‘Petit Paris des Antilles’’ est complètement détruit et, au milieu des 30 000 victimes, un seul survivant : Louis Cyparis, ce prisonnier qui doit la vie sauve à l’épaisseur des murs de son cachot. Troisjours auparavant, une énorme coulée de boue avait débordé de la Rivière Blanche, engloutissant l’usine Héring et tuant une trentaine de personnes. Elles furent les premières victimes de la montagne de feu. 8 mai 2002. Saint-Pierre commémore le Centenaire de cette catastrophe. Eva, une descendante de la famille Héring, accompagne son mari le professeur Ergella, un éminent scientifique invité au Colloque sur la volcanologie. Elle y rencontre Manuel, un guide de moyenne montagne. Pour se protéger des intempéries, ils trouveront refuge sur le toit de la Pelée qui sera le théâtre de leur fusion decœur, d’esprit et de corps. Ce roman serait celui d’une banale histoire d’amour entre une femme blanche et un homme noir, s’il ne se déroulait à Saint-Pierre, cité martyre où lepréjugé de race fut particulièrement marqué. Après le discours sur la Race en Amérique, prononcé à Philadelphie par Barack Obama le 18 mars 2008, la question racialese pose-t-elle avec la même acuité aux Antilles françaises ? Un siècle plus tard, l’amour entre une békée et un petit fils d’esclave parviendra-t-il à triompher des conflits raciaux qui minent encore nos sociétés contemporaines ? KOD YANM de Raphaël CONFIANT Liv-tala ka fè nou chonjé an Matinik ki disparet ek ka montré nou ki manniè an tan lotan té pé bel abo moun té ka pwan fè. «Kod Yanm» sé an témwayaj tou asou lanmanniè Matinik anni kalpaté adan sa yo kriyé lamodènité Caraïbéditions a le plaisir de vous annoncer la sortie de "Kod Yanm" et de "Le Gouverneur des dès" de Raphaël Confiant. Il s’agit de republication d’oeuvres sorties il y plus de 20 ans! Caraïbéditions lance, ici, sa nouvelle collection, qui a pour but de republier des oeuvres, d’auteurs caribéens célèbres, que l’on ne trouve plus chez les libraires depuis de nombreuses années. Être un éditeur généraliste ne veut pas dire tout publier. tre un éditeur généraliste ne veut pas dire être présent dans tous les genres littéraires. Être un éditeur généraliste, pour Caraïbéditions, c’est répondre aux souhaits des lecteurs antillo-guyanais, là où ces derniers ont de véritables attentes. La nouvelle collection que Caraïbéditions lance aujourd’hui a pour but de répondre à cette logique et correspond à un souhait maintes fois formulé par de nombreux lecteurs de nos îles. Il s’agit de republier des œuvres, d’auteurs caribéens célèbres, que les maisons d’édition, chez qui ces ouvrages avaient été publiés une première fois, ne veulent plus ressortir. Les deux premiers ouvrages de cette nouvelle collection, KOD YANM et LE GOUVERNEUR DES DÉS, de Raphaël Confiant correspondent tout à fait à ce type d’ouvrages... Raphaël Confiant est aujourd’hui un auteur mondialement connu qui a été publié et qui continue d’être publié dans les plus grandes maisons d’édition du monde; «Kod Yanm», écrit en créole et sa traduction en français, réalisée par Gerry L’Etang, «Le Gouvereneur des Dès», font partie de ces œuvres que l’on ne trouve plus chez les libraires depuis de nombreuses années et qui continuent malgré tout à être fréquemment demandées et étudiées dans les écoles. Nous espérons que ces deux titres célèbres et combien chers au coeur de leur auteur, seront les premiers d’une longue série d’ouvrages, qui permettra à chacun de découvrir ou redécouvrir les premiers écrits d’auteurs locaux contemporains à succès... Caraïbéditions est une Maison d’édition qui souhaite ouvrir un nouvel espace d’expression créole et plus largement «Domien». Elle a été la première maison d’édition a publier en 2008, des BD célèbres en créole antillais et réunionnais. Après la publication d’Astérix, de Titeuf, de Tintin et de la série Les Profs en créole des Antilles, d’Astérix et de Titeuf en créole de la Réunion et de son premier roman policier en français (CHACUN SON TOUR), dont l’histoire se passe en Martinique, Caraïbéditions prévoit de publier de nouvelles BD en créole ainsi que le premier MANGA antillais, en français, au mois d’octobre 2009 (LES ILES DU VENT). Avant cela, Caraïbéditions prépare le lancement de sa toute nouvelle collection ayant pour objet de republier des ouvrages, d’auteurs caribéens célèbres, que l’on ne trouve plus en librairie. Les deux premiers ouvrages de cette collection sont KOD YANM (en créole) et LE GOUVERNEUR DES DÉS de Raphaël Confiant. Caraïbéditions souhaite donc publier des ouvrages, en français destinés à tout public, mêlant le texte, le dessin et la photo sous toutes ses formes: BD, livres jeunesse illustrés, romans, essais... Pour cela, elle souhaite mettre en avant des talents issus des Départements d’Outre Mer, débutants ou confirmés et permettre à des auteurs étrangers reconnus de travailler sur des projets ayant pour thème les Antilles-Guyane, La Réunion et ses habitants. Elle souhaite également publier des œuvres françaises ou étrangères en créole. Le lectorat de Caraïbéditions est tant à l’intérieur des frontières des Antilles et de La Réunion, qu’à l’extérieur de celles-ci, cependant, à travers sa diffusion, Caraïbéditions tente, avant tout, de toucher les lecteurs antillo-guyanais et réunionnais, de souche ou de coeur, basés dans les départements d’Outre-Mer, en métropole ou dans le reste du monde. KOD YANM - 2è DEKATMAN Sé atè Karaben Wozalien té fè kay-li. Lè ou té anlè tet mòn la, ou té ka pèsivwè bouk Fon-Gantans la anba-a kontel an léfan ka fè an poz-tet bò zié blé lanmè-a. An tan ladjoukann, Bétjé pa jenmen rivé tjenbé an bitasion an manniè obidjoul nan lakanpany-tala. Neg toujou té ka mawon nan danbwa Mòn Létwal ek délè, lè yo té ni kont-tjè-yo, jik Mòn Jakob éti betlong té ka fè siwawa. Sé pou sa moun té ka di neg Karaben, sé an ras ki ni tet red. Chak lè i té ka rivé nan kay-la, Sen-Viktò té ka mété an gwo lanmonné adan an ti bwet ki té anlè saybot latjuizin-la, kon sa madanmli té toujou ni dikwa genyen konmision pou sa swen sé set yich-li a. Epi i té ni an lot koté, anba kabann-li, an mitan dé mòso planch, oti i té ka séré lèrestan lajan’y. Léswè, avan sonmey té baré’y, i té ka lévé sé planch-lan pou wè es tjek malfentè pa té foukan épi rékolonmi’y. Men, sé pa pou di i té ajounou douvan soumaké. Sé pa sa pies ! I té plis ki sav lajan sé bagay ki sal davwè i za pasé andidan tout kalté model lanmen. Jou-a i té dégrennen majò Marigo a, konmva i té ka déviré bò kay-li anlè boutjet-li, i jwenn konpè Malandi ki té sòti fè zeb ba befli pabò Savann Pwa-dou. Douvanjou a té chwit kon siwo ek soley pòkò té fè kalbas jòn li tijé pa dèyè larel sé mòn-la. Malandi rété i di kon sa : — Sa sa yé sa, konpè Wozalien ? Wozalien pa réponn. I ba boutjet-li an kout gounougounoy pou fè’y vansé pi vit. I pa menm jété zié anlè boug-la ki té ka chayé an gwo mal patjé zeb-djinen anlè tet-li. Malandi viré di : — Konpè, ou pa lé bonjou-mwen? — Kriyé mwen misié Sen-Viktò, man pa kanmaradou ! Man pa lévé adan menm kay épi’w, nou pa manjé adan menm kwi. — Bonjou, misié Sen-Viktò. — Wè-è-è ! Sé djendjen ou paré pou fè épi mwen bonnè bonmaten- tala, Wozalien rélé, égritid anlè’y sé van ek ka fè wol tounen asou Malandi akwèdi i té lé pwan an goumen.