Les défilés sont une manifestation de fierté pour l'immense population des favelas, l'apothéose du carnaval et une compétition suivie avec la même passion que les grands matchs de football. L'impact économique de la fête est très important pour la municipalité. 

Plus de 800.000 touristes brésiliens et étrangers ont afflué à Rio et devraient rapporter près de 900 millions de dollars aux hôtels, bars et restaurants de la ville, estime la municipalité. 

A l'exemple de la mégapole, c'est tout le Brésil qui s'arrête pendant une semaine, emporté du nord au sud par la folie du carnaval, une tradition vieille de plus de 150 ans. Prévoyant, le gouvernement a distribué gratuitement dans tout le pays 85 millions de préservatifs.

L'école de Sao Clemente (ici Bruna Almeida, sa reine, qui précède les musiciens) a été la première à présenter son spectacle 2011, un hommage à Rio, «ville merveilleuse». Parmi les douze écoles, trois ne seront pas notées cette année. Certaines ont en effet été durement touchées par un incendie ayant ravagé la Cité de la samba qui abrite les ateliers où sont fabriqués chars et costumes, dans la zone portuaire.

Une. danseuse de l'école Unidos de Tijuca qui a remporté la compétition l'année dernière et qui était donc très attendue. Les milliers de danseurs n'ont qu'une idée en tête : faire gagner leur école en faisant un défilé impeccable en 82 minutes précises. Tout est noté par les jurés : costumes, rythme, originalité des thèmes, évolution des danseurs, etc.

L'école Imperatriz a choisi de célébrer la samba, tout simplement, arguant que cette danse est «bonne pour la santé». Dans chaque école, la tension est vive. Elles ont dépensé jusqu'à 5 millions de dollars pour préparer leur défilé, traditionnellement financés par la mafia des jeux clandestins mais de plus en plus parrainés par des grandes marques.

SOURCE : Associated Press