"CHASSE EN...MARAIS" : UN COURLIS, SUIVI PAR DES SCIENTIFIQUES, ABATTU EN GUADELOUPE

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Williamsburg, VA. Les scientifiques du centre de conservation en Biologie ont appris aujourd’hui qu’un Courlis qu’ils suivaient depuis 2 ans, dans leur étude sur la migration, a été abattu lors d’une partie de chasse ce matin en Guadeloupe.

 

L’oiseau nommé « Machi » venait de traverser la tempête tropicale Maria et s’était posé sur Montserrat avant de s’envoler pour la Guadeloupe. Machi avait été suivit sur plus de 44000 kms dans ses allers retours entre sa zone de reproduction dans les plaines de la Baie d’Hudson au Canada et sa zone d’hivernage sur la côte du Brésil. L’oiseau avait enregistré 7 vols directs de plus de 3200 kms. Au court du printemps 2010, Machi avait même accomplit un vol de plus de 5500 kms sans interruption du Brésil à la Caroline du Sud. Machi montrait comment les oiseaux s’adaptent avec de nombreux biotopes différents tout au long de l’année et nous remémorent à quel point une coopération internationale est nécessaire pour assurer la continuation de leurs existences.

 

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La Guadeloupe, la Martinique et la Barbade continues à pratiquer la « chasse en marais » dont certains sont créer artificiellement pour attirer les limicoles à des fins de chasse sportive durant la migration d’automne. L’estimation annuelle des prises faites part les clubs de chasse uniquement sur ces trois îles est de plusieurs dizaines de milliers de limicoles. Cette pratique nous renvoi plus d’un siècle en arrière quand les chasseurs pourvu d’armes à feu chassait les limicoles à travers les Amériques. Le Traité sur les oiseaux migrateur fut adopté, en partie, pour enrailler la diminution du nombre d’oiseaux migrants au-delà des frontières des pays. Etant département d’outre mer, aussi bien la Guadeloupe que la Martinique font parties de l’union européenne et ne sont pas signataires du traité. La Barbade ex colonie britannique désormais indépendante n’a également pas ratifiée le traité. Le dernier Courlis Esquimau connu de la science fut abattu à la Barbade en 1963. La chasse aux limicoles dans ces zones reste à ce jour sans règlementation. Les organisations de protection de l’environnement continuent de travailler afin d’obtenir des compromis qui réduirait la pression exercée sur ces population au nombre déclinant.

A travers le monde, de nombreuses populations de limicoles font face à un déclin dramatique. La plupart de ces migrateurs se reproduisant dans le nord-est de l’Amérique et de l’Arctique passent au dessus de la Caraïbe à la fin de l’été et au début de l’automne dans leur voyage vers leurs terres d’hivernage. Lorsqu’ils rencontrent des tempêtes, ces oiseaux utilisent les îles comme de refuge sur le chemin menant à leurs destinations finales.

Les clubs de chasse profitent de cette situation pour abattre de grand nombre d’oiseaux volant à basse altitude après le passage de ces tempêtes. Au cours des migrations d’automne 2009 & 2010, Machi ne s’était point arrêté sur aucune de ces îles mais avait volé directement de la Virginie à Paramaribo au Suriname avant de continuer jusqu’au environ de Sao Luis au Brésil. Il apparait que la rencontre avec la tempête tropicale Maria l’a obligé à se poser en Guadeloupe.

Machi a grandement contribué à notre connaissance de la migration de Courlis le long de l’Atlantique Ouest. Le suivi satellite de plus de 4 migrations complètes (http://www.ccb-wm.org/programs/migration/Whimbrel/whimbrel.htm) a lié les zones de reproduction et d’hivernage, défit les voies migratrices, identifié les points de relais importants et a démontré comment ces oiseaux s’adaptent aux systèmes écologique tropicaux. Ce projet de suivit se fait en collaboration avec le « Center for Conservation Biology », le « Nature Conservancy », le « Fish and Wildlife Service » des Etats Unis, le «  Department of Natural Resources » de Géorgie, le « Coastal Zone Management Program » de Virginie, et le « Manomet Center for Conservation Sciences ».

Loïc, ornithophile cosmopolite