CHOLERA : MANIFESTATIONS ANTI-HAÏTIENS EN REPUBLIQUE DOMINICAINE


Les Haïtiens indésirables car ... frappés par le choléra !

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Wilmo Louwes, d’origine Haïtienne, le premier cas de choléra confirmé en République Dominicaine est sortie de l’hôpital hier vers 10:00 du matin en bonne santé, après que le Dr Reyes, responsable de l’hôpital où il a été soigné, lui ait confirmé qu’il ne pouvait pas infecter d’autres personnes.

 

Toutefois, les problèmes de Wilmo ne faisait que commencé. Il s’est vu refuser l’accès à l’appartement qu’il louait avec sa compagne depuis 3 ans, au 46, rue Julia Peña à San Martín un secteur d'Higuey. Le propriétaire lui a expliqué (sous pression), qu’il devait se trouver un autre appartement, les autres locataires menaçaient de partir, si « l’haïtien qui avait eu le choléra » revenait habiter dans l’immeuble. Wilmo Louwes et sa compagne ont dû déménager ce samedi vers une destination inconnue.




Samedi, dans la municipalité de El Peñón de Barahona, un groupe de résidents est descendu dans la rue pour manifester. La foule demandait aux autorités sanitaires, militaires et aux forces de l'ordre d’arrêter les haïtiens qui vivent dans cette municipalité, accusant ces derniers, une communauté d’environ 500 haïtiens sans papier, d’être porteur du choléra. Les manifestants animés par la peur, armés de bâtons, ont brûlés des pneus et bloqués les rues, jetant des pierres et des bouteilles. Un manifestant a déclaré « Nous ne voulons pas de la présence des haïtiens dans El Peñón parce que nous avons des informations qu’ils ont le choléra ».

Des situations qui risquent malheureusement de ce reproduire dans les zones rurales, alimentées par l’ignorance et la peur du choléra, à l’image de ce qui se passe en Haïti où les casques bleus sont devenus, sans distinction, les « criminels » qui ont apporté la maladie, la mort et la désolation, et où la vue d’un compatriote atteint du choléra provoque la fuite au lieu de lui porter secours. Il est urgent que des campagnes d’informations et de sensibilisations soient mises en place auprès des populations peu éduqué, des deux pays, avant que l’irréparable ne soit commis.
 
SOURCE : Haïti Libre