Nous avions tiré la sonnette d'alarme en NOVEMBRE !
Les victimes des fauteuils Conforama ayant entraîné des réactions allergiques se sont déclarées déçues samedi après une rencontre avec la direction du groupe d'ameublement à Villeneuve d'Ascq, près de Lille, et ont une nouvelle fois brandi la menace de plaintes au pénal.
AUCUNE REPONSE à CETTE QUESTION : Qu'en pensent les fonctionnaires de la DDCCRF ? Ces fauteuils allergènes avaient-ils été commercialisés aux Antilles ? Et POURTANT, aujourd'hui des cas avérés d'allergies aux fauteuils allergisants ont été signalés.
"Nous sommes déçus. Les représentants de la direction de Conforama ont expliqué leur point de vue mais les victimes ne les ont pas crus", a indiqué à l'AFP Claudette Lemoine, responsable du collectif Rouannez-Anna, basé dans le Nord mais qui regroupe des victimes de toute la France.
66 malades souffrant de pathologies diverses - brûlures, eczéma, affections respiratoires, perte de cheveux, douleurs musculaires - ont participé samedi à la première assemblée générale du collectif. Claudette Lemoine fait état de 128 victimes connues au total, pour 47.000 fauteuils ou canapés "allergisants" vendus. Un membre de la direction nationale de Conforama, Olivier Rigaudy, ainsi qu'un représentant local de la marque, ont rencontré les victimes. S'agissant de l'origine des pathologies, "ils sont restés dans le vague", a assuré la responsable tandis que les propositions financières du groupe ne satisfont pas les victimes. "Ils ont dit qu'ils avaient pris conscience du problème et qu'ils faisaient tout leur possible pour être proches victimes mais on n'en croit pas un mot parce qu'ils l'auraient fait depuis longtemps", a-t-elle indiqué. Conforama proposerait entre 300 et 2.000 euros par dossier, une somme jugée "dérisoire" par le collectif qui met en avant "les frais médicaux, le préjudice moral et financier, la douleur de la famille, les cicatrices qui resteront à vie". L'avocat du collectif, Patrick Tillie, va transmettre au cas par cas les dossiers et les demandes d'indemnisation à Conforama. "En fonction des réponses, il y aura ou non dépôt de plaintes", a prévenu Mme Lemoine. "Toutes les victimes ne sont pas prêtes à accepter la mendicité", a-t-elle ajouté. Les fauteuils auraient entraîné la mort d'au moins une personne de 80 ans, décédée le 7 septembre, et dont le médecin pense que la mort a été causée par les brûlures provoquées par les fauteuils, selon Mme Lemoine. Les lots de fauteuil incriminés ont été retirés de la vente fin juin, à la suite de l'alerte d'un dermatologue, dont un des patients souffrait d'eczéma après avoir acheté un fauteuil de relaxation chez Conforama, qui contenait des sachets anti-moisissure, à l'origine des allergies.