Pourtant, ce lieu est aussi le vôtre, celui en tout cas dans lequel vous êtes censés non seulement accéder à la connaissance la plus haute, mais aussi parvenir à« l’âge d’homme », selon l’expression consacrée, au contact de pédagogues censés être des adultes responsables.

Votre université, notre université, l’UAG, vit une grave crise par le fait de certains de ces mêmes adultes qui ont, hélas, placé leur soif de pouvoir avant l’exigence du bon fonctionnement de notre institution au moment même où celle-ci est en train de négocier son nouveau contrat quadriennal avec son ministère de tutelle et faire avancer des dossiers urgents. Au plus mauvais moment donc !

Comme vous le savez, un administrateur provisoire doit gérer les affaires courantes, alors que notre université devrait plutôt s’employer à résoudre ce que l’on peut appeler les affaires pressantes à savoir, notamment, la rénovation pédagogique, la relance de la recherche scientifique ou encore l’obtention de la 3è année d’études médicales. Tout cela est mis sous le boisseau et pendant ce temps, certains commencent à se partager la dépouille : un tel se voit déjà siégeant dans le fauteuil présidentiel ; tels autres dans ceux de vice-présidents ou dans tels autres postes jugés importants. Une ambition dévorante ravage une partie de notre communauté universitaire et contribue à dégrader l’image, déjà pas très reluisante de l’UAG auprès de l’opinion publique de nos trois pays.

Ces personnes n’ignorent pourtant pas que dans l’actuel contexte de mondialisation, toute université qui veut survivre et surtout croître se doit d’avoir en ligne demire un seul et unique objectif : L’EXCELLENCE. En France, en Europe, partout à travers le monde, des universités disposant pourtant d’un nombre d’étudiants, de ressources financières, de capacités de recherche et d’un prestige considérablement supérieurs aux nôtres n’hésitent pas à se fédérer.Que veulent donc ceux qui viennent de donner un coup d’arrêt à la poursuite du redressement de l’UAG que menait G. Virassamy ? Chercheraient-ils à provoquer l’implosion de notre institution et sa partition en 3 micro-collèges universitaires sans envergure ? Cette hypothèse n’est absolument pas à écarter car du même coup, elle triplerait les postes de présidents, de vice-présidents et autres.

Sachez, chers étudiantes et chers étudiants, que nous sommes un groupe de personnels universitaires réunis au sein du CSUAG (Comité de Sauvegarde de l’UAG), déterminés à empêcher cette dérive de notre UAG. C’est la raison pour laquelle nous vous lançons aujourd’hui cet appel. Même si vous avez des représentants au Conseil d’Administration, aucun d’entre vous ne peut demeurer en dehors de ce qui se déroule en ce moment au sein de votre lieu de vie et de travail. Vous avez votre mot à dire car votre avenir à chacun est conditionné par celui de l’UAG. Il serait donc souhaitable que par le biais de vos associations représentatives, aussi bien qu’à titre personnel, vous sortiez de votre réserve et fassiez entendre votre voix.

Vous découvrirez bientôt les candidats aux prochaines élections. Méfiez-vous des postures et impostures de ceux qui, en fonction des publics auxquels ils s’adressent, proclament vertueusement leur loyauté ou affichent avec satisfaction leur réprobation envers le président mis à mal en milieu de mandat. Donnez-vous les moyens d’analyser la situation, d’évaluer les programmes, et de distinguer ceux qui ne recherchent que leur petit intérêt personnel de ceux qui nourrissent une haute ambition pour l’UAG. Certains élus étudiants, notamment du CEVU, nous ont déjà officiellement fait connaître leur approbation à l’endroit de notre démarche. Sachez que les portes du CSUAG vous sont ouvertes et que nous sommes prêts à envisager de concert avec vous toutes les formes d’action susceptibles de donner un coup d’arrêt définitif à la dérive mortifère qui s’est emparée de notre établissement.

Compte tenu de la règle non écrite d’alternance qui voudrait que le futur président émane du Pôle-Martinique, personne ne devrait s’étonner que soit organisée courant janvier, dans le cadre d’une « primaire », une consultation des élus des trois conseils du pôle concerné. Ils auraient à s’entendre sur le choix du meilleur candidat possible, celui qui sera en mesure de reprendre immédiatement en mains les rênes de notre institution interrégionale, la seule qui subsiste encore. Si cela devait ne pas se réaliser ou ne pas aboutir, nous ne pourrions plus nous réclamer d’aucune loi non écrite. De toute manière, seul le CA, dans sa souveraineté, que nous espérons fortement nantie de sagesse, peut décider.

AGISSONS TOUS ENSEMBLE POUR EMPÊCHER QUE CE CONSEIL SOIT LE JOUET DE MANIPULATIONS SOUTERRAINES ! NE NOUS LAISSONS PAS REGENTER PAR DES GENS QUI N’ONT D’AUTRES AMBITIONS QUE LEUR NARCISSISME ET L’INTERÊT PERSONNEL DE LEUR CARRIERE.

                      CSUAG (Comité de Sauvegarde de l’UAG)

                                                                                               Le secrétariat du CSUAG

Nota bene : Compte tenu de certaines prises de position émises ces derniers temps et des réactions qu’elles ont pu provoquer, le secrétariat du CSUAG aura à cœur de rappeler au bas de chacun de ses communiqués que seuls les messages expédiés par Jean Bernabé (ou un de ses représentants dûment désignés) au nom dudit comité reflètent les points de vue de ce dernier. Ce que tel ou tel membre, qui conserve son entière liberté d’expression, peut affirmer ici ou là ne saurait en aucune façon engager le CSUAG.